Maroc : Libération de trois journalistes et d’un intellectuel
Emprisonnés ou poursuivis par la justice depuis des années au Maroc, trois journalistes et un intellectuel, dont des ONG et Le Journal du Pays ne cessaient de réclamer la libération, ont été graciés lundi par le roi Mohammed VI.
Connus pour leurs critiques du pouvoir, les journalistes Omar Radi, Soulaimane Raissouni et Taoufik Bouachrine avaient rejeté les accusations d’agressions sexuelles retenues contre eux, estimant qu’il s’agissait d’un complot d’Etat de manière de les punir à cause de leurs opinions. Cela ressemble bizarrement à l’affaire Adji Sarr et Ousmane Sonko au Sénégal.
Omar Radi et Soulaimane Raissouni avaient été arrêtés en 2020 et Taoufik Bouachrine en 2018.
Historien et défenseur des droits humains franco-marocain, Maâti Monjib, 62 ans, avait lui été condamné en première instance début 2021 à un an de prison ferme pour « fraude » et « atteinte à la sécurité de l’Etat » au terme d’un procès ouvert en 2015.
D’autres journalistes ou militants ont été graciés lundi, comme Imad Stitou, Hicham Mansouri et Saida El Alami. Plus de 2000 prisonniers ont bénéficié de la grace royale à la veille de la fête du Trône.
Dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse publié par l’organisation Reporters sans frontières (RSF), le Maroc figure à la 129e place, sur 180.
Saliou Cissé