La politique du Maroc de la terre brûlée au Sahara occidental est amplement dénoncée par le Comité politique du Conseil national sahraoui.

L’État d’occupation poursuit sa politique généralisée de la terre brûlée dans la partie occupée du Sahara occidental, indique, dimanche, le Comité tenant le Conseil de sécurité et l’ONU pour responsables des crimes «horribles» commis par l’occupation contre les civils sahraouis.

Le Comité sahraoui explique, dans un communiqué repris par le Journal du Pays, que «l’État marocain d’occupation continue de mener une politique généralisée de la terre brûlée et des pratiques de punition collective contre les familles sahraouies, en particulier celles vivant autour des grandes villes occupées».

Selon la même source, ces pratiques incluent la confiscation de terres, la destruction de maisons et des moyens de subsistance, vandalisme de propriété et incendie des tentes de citoyens sahraouis et l’abattage du bétail dans le but de déraciner les familles sahraouies de leurs maisons et de leurs terres et d’installer davantage de Marocains dans la région dans le cadre des plans de colonisation».

Le comité sahraoui condamne les crimes «horribles» de l’occupation marocaine contre les civils sahraouis, exprimant sa solidarité avec les familles qui ont subi ces opérations «brutales», à l’image de ce qui a été fait au domicile de la famille Hamdi Ould Sid Ahmed Laali à la ville occupée de Laâyoune ainsi que l’attaque contre un groupe de Sahraouis, dont des personnes âgées.

Il indique que les victimes avaient l’intention de tenir une réunion pacifique chez eux au cours de laquelle ils discuteraient de la poursuite du crime de spoliation de leurs terres, que mènent les autorités d’occupation marocaines dans le cadre de leur guerre d’agression contre le peuple sahraoui.

Le Comité politique du Conseil national sahraoui dénonce les pratiques répressives marocaines contre des familles sahraouies qui se sont retrouvées sans abri alors qu’ils vivaient déjà dans des conditions de vie difficiles en raison de la marginalisation, de la discrimination et de l’appauvrissement dont elles sont victimes suite à la politique marocaine dans le territoire occupé.

Il note que «ces pratiques systématiques commises par l’État occupant se répètent, car de nombreuses familles sahraouies ont été soumises à la démolition de leurs maisons et à la confiscation de leurs terres pour les donner aux colons marocains et étrangers en violation flagrante du droit international humanitaire».

Le Comité sahraoui précise que cette politique est menée par l’État occupant depuis le début de son occupation militaire illégale du Sahara occidental.

«Le Maroc a pour objectif d’exterminer le peuple sahraoui et de confisquer ses terres et ses ressources naturelles», affirme le Comité.

Le Comité politique du Conseil national sahraoui souligne «l’échec du Secrétariat des Nations unies et du Conseil de sécurité, leur silence assourdissant face au comportement criminel de l’État occupant marocain a encouragé ce dernier à poursuivre ses pratiques terroristes et barbares dans les territoires occupés du Sahara occidental» .

Il interpelle, dans e sillage, «les organes des Nations unies liés aux droits de l’Homme à assumer leurs responsabilités envers le peuple du Sahara occidental».

Saliou Cissé