Le 23 février 2025, un document qualifié de « paix » a été signé à Bissau, capitale de la Guinée-Bissau, sous les auspices du président Umaro Sissoco Embalò. Cet accord, présenté comme une avancée historique pour mettre fin à des décennies de conflit en Casamance, est en réalité une mascarade, selon les Forces combattantes réunifiées Atika du Mouvement des Forces démocratiques de Casamance (MFDC).

Dans un communiqué cinglant publié le 24 février 2025, les combattants, fidèles à la lutte indépendantiste initiée en 1947, dénoncent une « forfaiture » et une « haute trahison » perpétrée en leur nom.

Une signature illégitime

Le MFDC, mouvement historique qui lutte pour l’indépendance de la Casamance, affirme que les signataires de cet accord ne représentent en rien la volonté du peuple casamançais. Ces individus, ayant quitté le maquis depuis 2017, ont usurpé le sigle du mouvement pour s’engager dans des négociations sans mandat. « Ils ont signé en notre nom, mais nous ne les avons jamais autorisés à parler pour nous », déclare la Cellule de Communication du Maquis Unifié Atika.

Cet accord, signé avec le gouvernement sénégalais représenté par le Premier ministre Ousmane Sonko, est perçu comme une tentative de légitimer une paix factice, imposée par des acteurs extérieurs et des anciens combattants « insignifiants« . Pour les Forces combattantes Atika, cette signature est une insulte à la mémoire des martyrs tombés pour la liberté de la Casamance.

Une lutte intacte, une détermination renouvelée

Les combattants du MFDC réaffirment leur engagement indéfectible dans la lutte pour l’indépendance totale de la Casamance. Ils condamnent fermement toute tentative de détournement de leur combat et rappellent que la branche politique du mouvement est la seule habilitée à engager des négociations. « L’usurpation de notre nom pour des comptes personnels est intolérable et ne restera pas impunie« , préviennent-ils.

Depuis 1960, le MFDC accuse le Sénégal d’être l’ennemi du peuple casamançais, semant la guerre et la violence contre des populations pacifiques. Les combattants Atika promettent de poursuivre leur lutte de libération sur tout le territoire, de Diogué à la Falémé, et assurent leur soutien aux civils confrontés à la « barbarie » des militaires sénégalais.

Un appel à la résistance

Le communiqué se termine par un message d’espoir et de résistance : « Comme son palmier, la Casamance fleurira. » Les combattants du MFDC appellent le peuple casamançais à rester uni et à ne pas se laisser tromper par des accords illégitimes. « Vive la Casamance libre et indépendante« , clament-ils, rappelant que leur lutte est loin d’être terminée.

Cet accord de Bissau, loin d’apporter la paix, risque d’envenimer une situation déjà explosive. En dénonçant cette signature, les combattants du MFDC envoient un message clair : la Casamance ne sera jamais vendue, et sa quête d’indépendance reste invincible.

Invicta Felix !

Antoine Bampoky