Catalogne : Front uni des leaders indépendantistes catalans pour faire pression sur Pedro Sánchez
Les dirigeants des deux principaux partis indépendantistes catalans ont décidé de joindre leurs forces pour faire pression sur le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, afin d’obtenir davantage de concessions politiques en faveur de la Catalogne.
Oriol Junqueras, du parti de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), et Carles Puigdemont, du parti de droite JxCat, se sont rencontrés à la résidence de ce dernier, à Waterloo, près de Bruxelles en Belgique.
L’ancien président catalan y est toujours en auto-exil en attendant de bénéficier d’une loi d’amnistie controversée proposée par Pedro Sánchez, qui lui permettrait de retourner en Espagne sans craindre d’être arrêté.
Après la réunion, les deux partis indépendntistes ont publié une déclaration commune confirmant l’accord visant à promouvoir des « espaces de travail coordonnés » sur des « objectifs communs ».
Bien que JxCat se soit parfois timidement rapproché du Partido Popular (Parti populaire européen), la principale force d’opposition au parti de Pedro Sánchez, le Parti socialiste ouvrier espagnol (Socialistes et Démocrates européens) au parlement, la formation de Carles Puigdemont partage avec l’ERC l’objectif de parvenir à une Catalogne indépendante.
De nos jours un peu plus de la majorité des Catalans sont favorables à la séparation de la région du reste de l’Espagne. Ce pourcentage de ne cesse de s’élevé depuis le dernier sondage réalisé en 2024 par le Centre d’Estudis d’Opinió (CEO), qui est lié au gouvernement espagnol.
Carles Puigdemont, en asile politique en Belgique depuis près de sept ans, fait l’objet d’un mandat d’arrêt national émis par le Tribunal suprême espagnol, ce dernier ayant refusé d’appliquer la loi d’amnistie pour l’organisation victorieuse du référendum du 1er octobre 2017 sur l’indépendance de la Catalogne.
Oriol Junqueras, qui est devenu vice-président régional, a passé plus de trois ans en prison, mais a été libéré après avoir été gracié par Pedro Sánchez en juin 2021.
La stabilité du gouvernement dépend du soutien des sept députés du JxCat à Madrid et des sept autres de l’ERC, ainsi que des deux principales formations indépendantistes basques, le Parti nationaliste basque et l’Euskal Herria Bildu (« Réunir le Pays basque », EH Bildu), ainsi que d’autres plus petits partis.
Pour rester au pouvoir, Pedro Sánchez a dû faire plusieurs concessions à Carles Puigdemont et à l’ERC, y compris — en plus de la loi d’amnistie — en s’engageant à transférer plus de pouvoirs de l’État central à la Catalogne, notamment dans le domaine de la politique migratoire, et à promouvoir le statut officiel de la langue catalane dans les institutions de l’Union européenne.
ARDiallo
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