Sénégal : Licenciement de 162 sénégalais au 1er juillet après l’annonce de la fermeture des bases françaises
Le général de brigade Yves Aunis, commandant des Éléments Français au Sénégal (EFS), a informé l’inspecteur régional du Travail au Sénégal d’un licenciement « au 1er juillet 2025 » de l’ensemble du personnel sénégalais employé par les EFS, dans la perspective de la fermeture annoncée des bases militaires françaises.
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, arrivé au pouvoir en 2024 avec un agenda de rupture, a annoncé la fin en 2025 de toute présence militaire française et étrangère sur le sol national.
« Afin de mettre en application cette décision, vous trouverez en annexe la liste des 162 personnels employés sous contrat à durée indéterminée par les EFS (…) prévus d’être licenciés au 1er juillet 2025« , écrit le commandant des Eléments Français au Sénégal (EFS). Le général de brigade Yves Aunis sollicite dans cette lettre « l’accompagnement » de l’inspecteur régional du Travail dans « cette situation de force majeure qui s’impose aux EFS« .
Les emprises militaires françaises à Dakar et dans sa périphérie emploient directement 162 personnels, et font travailler entre 400 et 500 personnes au total via l’intermédiaire d’entreprises sous-traitantes. Mi-janvier, plusieurs centaines de civils sénégalais ont manifesté leur inquiétude à Dakar et réclamé de bonnes conditions de licenciement et de reclassement.
Le Sénégal est resté après son indépendance en 1960 l’un des alliés africains les plus sûrs de la France, ancienne puissance coloniale dominante en Afrique de l’Ouest. Mais les nouveaux dirigeants en fonction depuis 2024 ont promis de traiter désormais la France à l’égal des autres partenaires étrangers, au nom d’une souveraineté recouvrée.
Balanta Mané
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