Pour éliminer le risque que des Casques bleus ne commettent des abus sexuels, un rapport préconise d’écarter des missions de maintien de la paix les pays bafouant les droits des enfants ou encore de dénoncer les pays contributeurs ne prenant aucune sanction face à de tels actes.

Ce rapport d’experts ambitionne de réviser, pour la première fois depuis 15 ans, l’ensemble des opérations de maintien de la paix de l’ONU afin de les adapter à une nouvelle donne, où les Casques bleus sont de plus en plus souvent appelés à gérer des conflits et directement menacés.

Il a été rédigé sous la direction du Prix Nobel de la paix et ancien président du Timor oriental José Ramos-Horta et remis mardi au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.

Il avait été commandé l’an dernier, avant une série d’accusations d’exploitation ou d’abus sexuels impliquant des Casques bleus en Haïti ou au Liberia ou de soldats étrangers, notamment français, en République centrafricaine.

Selon ce document, il recommande d’exclure des missions de maintien de la paix les pays qui bafouent les droits des enfants dans les conflits armés. L’ONU met à jour chaque année une liste de la honte des armées ou milices coupables de telles exactions. Le Senegal, avec ses abus en Casamance, notamment l’utilisation des enfants comme boucliers humains, est selon des informations sous haute surveillance des agents de l’ONU.

Balanta Mané