Burkina Faso / France: La veuve de Thomas Sankara réclame une enquête parlementaire française
La veuve de l’ancien président du Burkina Faso, Mariam Sankara, a réclamé une enquête parlementaire française sur la mort de son mari en 1987.
« Depuis son assassinat, dans les complicités dont on parle, le nom de la France est souvent revenu« , a déclaré Mme Sankara, mardi après-midi à la suite d’une audience à l’assemblée nationale française avec le chef de file du Front de Gauche, André Chassaigne, et la députée écologiste et ancienne ministre Cécile Duflot.
Selon elle, cette enquête parlementaire permettrait d’obtenir « un accès aux archives de la France, afin de faire la lumière sur les circonstances de l’assassinat du président Thomas Sankara ».
L’enquête parlementaire devra élucider le rôle de la France dans la mort de son mari.
En France, chaque groupe de députés a la possibilité de lancer une commission parlementaire par session mais le groupe du Front de Gauche et le groupe EELV ont déjà épuisé leurs droits, a expliqué André Chassaigne.
Ce dernier a ajouté avoir écrit au président de l’Assemblée nationale, le socialiste Claude Bartolone, pour lui demander d’ouvrir une commission d’enquête.
A l’époque de la mort de Thomas Sankara, la France était codirigée par un président socialiste, François Mitterrand, et un Premier ministre de droite, Jacques Chirac.
Depuis l’arrivée du gouvernement de transition, le Burkina a ouvert une enquête et Mariam Sankara a été entendue dans ce cadre en mai.
La campagne pour l’ouverture d’une enquête parlementaire en France a également été relancée.
L’ancien président burkinabé Thomas Sankara avait été tué en 1987 avec douze de ses compagnons lors du putsch qui porta au pouvoir l’ex président Blaise Compaoré.
Ibou Camara