La plan annoncé lundi par le président américain Barack Obama pour lutter contre le réchauffement climatique ne constitue pas une révolution mais il est courageux et traduit une volonté politique forte, estiment mercredi des éditorialistes.

En qualifiant de courageux le plan de lutte contre le réchauffement climatique présenté par Barack Obama, François Hollande ne se trompe pas, écrit Jean Levallois (La Presse de la Manche). Selon Bruno Dive (Sud-Ouest), il s’agit d’un plan certes modeste au regard de ce que l’on pourrait attendre de l’une des deux puissances les plus polluantes, mais qui marque un net progrès.

Il traduit surtout une volonté politique forte de Barack Obama, décidé à laisser une trace dans l’histoire sur ce sujet essentiel, même s’il doit se heurter à des lobbys politiques et économiques aussi puissants que rétrogrades, poursuit-il. Le plan Obama ne sera pas décisif pour le climat car il ne concerne que la production d’électricité. Pas les transports. Pas l’industrie. Pas la consommation domestique.

Au plan de l’environnement, ce n’est pas la révolution, souligne Didier Rose (Les Dernières Nouvelles d’Alsace). Mais pèsera très concrètement sur le marché de l’électricité. Voilà pourquoi il est courageux.

Cette fois, Obama marque les esprits par un début de transition énergétique. En déclarant qu’il n’y a de plus grande menace pour notre avenir et pour les générations futures que le changement climatique, Barack Obama envoie un signal très fort au reste du monde à quelques mois de la Conférence de Paris sur le climat, analyse Jean-Marcel Bouguereau (La République des Pyrénées).

Ce faisant, note Didier Louis (L’Union), il vient de brûler la politesse à un autre François, son hôte français. Car, ajoute-t-il, bien qu’ayant l’avantage d’évoluer à domicile, en décembre, le président Hollande, attentiste, est pour l’heure relégué au rang de petit joueur par un Obama maître du terrain.

AFP / Kondiarama