Attaque avortée d’une caserne militaire en Guinée-Bissau
La poudre a encore parlé ce dimanche 21 octobre en Guinée-Bissau. Des échanges de tirs ont opposé, tôt le matin, des assaillants et des militaires d’une caserne située près de l’aéroport de la capitale. L’attaque a été repoussée. On compte a priori six morts.
Les assaillants ont attaqué l’unité à cinq heures du matin. Leur nombre n’est pas connu avec précision. Leur meneur serait en revanche Pansau N’Tchama. Il s’agit d’un ex-capitaine, en formation au Portugal depuis juillet 2009, et qui serait revenu au pays il y a deux semaines en catimini. Il aurait commencé à chercher des gens pour s’entourer, en vue d’attaquer l’unité à laquelle il appartenait auparavant, lorsqu’il était commando.
Il y a six corps sur les lieux. Cinq assaillants ont été abattus et gisent ensemble dans une mare de sang. La sixième personne a été identifiée : il s’agit d’un membre de la police militaire responsable de l’ordre dans les casernes.
Le meneur des assaillants est en fuite. Il est activement recherché. Des unités de l’armée sont déployées dans un quartier contigu à la base aérienne, près de l’aéroport et dans la brousse alentour. On pense qu’il est accompagné par un petit groupe, sans plus de détail pour l’instant.
Ce capitaine Pansau N’Tchama est assez connu. Le 2 mars 2009, il dirigeait le commando qui avait assassiné le président Vieira, avant de le découper à la machette. Il est aussi soupçonné dans plusieurs assassinats, dont celui du chef d’état-major Batista Tagmé Na Waie.
Selon un proche du chef d’état-major, les autorités sont en train de faire des recoupements sur la base de toutes les informations dont elles disposent, tirées des témoins présents sur place. On évoque des politiciens civils qui seraient associés à l’opération. Il faut tout mettre au conditionnel, jusqu’à ce que tout soit tiré au clair par une source officielle au sein de l’état-major.
Par RFI et recueilli par Balanta Mané