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Casamance: Ça tourne au ridicule dans les rangs du collectif des cadres Casamançais

Casamance: Ça tourne au ridicule dans les rangs du collectif des cadres Casamançais

Le collectif des cadres Casamançais en baisse de cote depuis l’accession de Macky Sall au pouvoir, use de menace pour s’adresser à un gouvernement sourd sous le couvert d’un Etat absurde que les membres de ce collectif ont toujours couvert et soutenu.

Le mensonge et la tricherie ne font jamais longue route. A l’origine, nous entendions parler de délégation des cadres Casamançais qui est devenue, le collectif des cadres Casamançais. Aujourd’hui dirigé par un milliardaire autoritaire (Pierre Atépa Goudiaby), qui préfère injecter son capital dans les affaires de l’Etat du Sénégal pour en tirer profit sans se soucier de la Casamance qui lui a pourtant tout donné, ce collectif a débuté affirment ses membres avec ces objectifs : le retour de la paix en Casamance, le développement économique de la région et la solidarité. De 1983 à nos jours, aucun point concernant leur objectif n’a subi une avancée significative.

Devons-nous considérés ses derniers comme étant des Casamançais ou des Casamanqués ? Interrogeons l’histoire pour en savoir plus.

En ce qui concerne la Casamance, nul n’ignore qu’en 1947, a vu le jour le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), mit en place par de dignes fils du pays des rizières du Sud qui ont su prouver leur valeur intellectuel (Victor Sihum Ehemba Diatta, premier agrégé du continent noir en lettres françaises) et leur capacité à cerner les préoccupations de leur peuple avec comme projet : l’indépendance et l’émergence de la Casamance au moment où les acteurs politiques Sénégalais militaient dans la SFIO qui n’était rien d’autre qu’un parti colonialiste et qui n’avait qu’une seule préoccupation en Afrique; pérenniser la domination de l’occident et le maintien de l’union française, juste pour dire : la communauté française d’Afrique.

Sans entrer dans les détails, et pour situer la nature du débat, après la Seconde guerre mondiale, la SFIO n’était pas sur des positions anticolonialistes, encore moins indépendantistes, mais elle souhaitait une révision des rapports avec ces territoires dans le cadre d’une Union française mettant en marche les réformes nécessaires. À partir de 1951, éloignée du pouvoir, elle évolue dans le sens de la décolonisation des protectorats et pose les jalons d’une loi-cadre pour l’Afrique noire.

Ce premier démarquage des dirigeants de la Casamance vis-à-vis des dirigeants Sénégalais, vient pour dire que la Casamance, au cours de l’histoire, à la période de la colonisation et de la décolonisation, avait suivi sa voie qui n’était pas Sénégalaise et qui d’ailleurs en prenant considération des droits humains et des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, avait fini de prouver son aspiration à l’indépendance de son peuple et de son territoire.

Nonobstant de cette réalité historique, le collectif des cadres Casamançais s’invitant dans la danse après les événements tragiques de 1982 (marche pacifique des populations de la Casamance, avec un bilan macabre causé par la forte répression des forces armées Sénégalaises) dans sa démarche consistant à mener une enquête pour découvrir les vraies motivations du conflit pour dit-il bien les cerner et proposer en toute connaissance de cause, des solutions de sortie de crise, détourna l’opinion publique Casamançaise et internationale avec son fameux document intitulé : « Mémorandum de la délégation des Cadres Casamançais sur les événements survenus à Ziguinchor le 26/12/1982 ». Remis en main propres au président Abdou Diouf, ce document concluait que les causes du conflit sont essentiellement issues des frustrations et exactions vécues à tous les niveaux et sur tous les plans. Il s’y ajoute, le fait que la délégation des Cadres Casamançais soutenait farouchement dans le document, qu’en aucun moment, le mot « indépendance » n’a été mentionné comme élément de revendication. Cela nous conduit directement au propos de Cheikh Anta Diop qui soutenait : « ceux dont le monde appelle les éminents intellectuels ont falsifiés l’histoire pas par ignorance mais par ce qu’ils défendent une cause et ne cesseront jamais de le faire ».

Formellement s’était la posture exacte de la délégation des Cadres Casamançais, qui comme vous pouvez le constater, avait dès le départ choisi son camp et tranché dans cette affaire qui dépasse de loin les ambitions et aspirations de quelques groupes que ce soit car traitant de la condition et de la destinée d’un peuple.

A cette même période, la délégation des Cadres Casamançais proposa de procéder par étapes mais de manière résolue, pour éviter une crise sociale, proposition qui était défendable.

Cependant, 33 années plutard, la Casamance est enfoncée de plus en plus dans le plus pire bouleversement sociétal qu’un peuple n’a jamais connu. Emiettement et délaissement de la population, décimation de la résistance sous toutes ses formes, tous les secteurs de la vie sociale et économique de la Casamance ont été touchés par la guerre. Cette situation à aggravée la pauvreté parce que l’impact économique a surtout porté sur les populations les plus fragiles favorisant la ghettoïsation, la délinquance et son lot de malheur (prostitution, toxicomanie, agression, vol, viol et autres).

Dans la situation où nous (la jeunesse) sommes, penser au passé (les drames, les massacres, l’abus de pouvoir, les persécutions, la discrimination, la désorientation…) nous brise le cœur tandis que le présent (manque réel de volonté politique de sortir la Casamance de cette impasse, programme utopique qui d’ailleurs n’ont aucune cohérence ni aucun suivi, omission et abandon de la jeunesse…) nous enterre, alors quel avenir pour nous (la Casamance) ? Question qui hante la vie de la jeunesse.

Devenue collectif des cadres Casamançais, cette entente effrayante ira jusqu’à tenter de réécrire l’histoire en attestant : « que c’est erroné de vouloir prétendre que durant la colonisation, la Casamance était un territoire distinct du Sénégal ». Le collectif poussa son cynisme à l’extrême en véhiculant la politique du Sénégal en Casamance au détriment du bien-être de la population Casamançaise et s’attira ainsi les grâces du régime libéral durant tout le règne du président Abdoulaye Wade. Est-ce les objectifs que le collectif s’est assignés devant le peuple?

Revenons aux propos de Pierre Atépa Goudiaby en 2005 à Foundiougne, devant les autorités de la République du Sénégal où, il affirma : «le prétendu deal entre Senghor et Emile BADIANE pour une future indépendance de la Casamance, véhiculé par certains membres du MFDC n’était que, pure invention des tenants de cette thèse qui l’utilisaient pour bien assoir leur imposture ». Le voilà, minimisant la cause nationale rendant ainsi les négociations caduques tout en pervertissant l’esprit du peuple. Qu’avons-nous à attendre de ce dernier et de son collectif ?

Le comble dans la démarche du collectif des Cadres Casamançais au-delà de toutes ces phases précitées, c’est de s’adonner résolument et solennellement à asseoir la Sénégalité de la Casamance et de convaincre aux combattants du MFDC que : «la seule bataille qui vaille aujourd’hui d’être menée, est celle, pour le développement de la Casamance ». Une duperie qui a du mal à s’imposer car même eux (les membres du collectif), sont convaincus que le Sénégal n’est pas prêt à réaliser le développement en Casamance par les Casamançais pour le bonheur de tous. Cependant, la politique du collectif des cadres Casamançais même si elle est démasquée, tient pour demeure aujourd’hui, l’une des fractions du mouvement parmi les plus redoutables.

N’est-ce pas le collectif des Cadres Casamançais qui affirme partout avoir joué un rôle déterminant dans la légitimation de la communauté Sant’ Egidio pour la prise en charge du dossier de la résolution du conflit en Casamance et de la négociation pour la libération des otages ?

Pierre Atépa Goudiaby, n’a-t-il pas soutenu lors du Colloque de TERROU BI que « Le Président Macky SALL, après avoir accepté la main tendue du MFDC et l’implication de la Communauté Sant ‘Egidio, a mis en place une méthode de résolution du conflit casamançais bâtie sur la discrétion. Que cette méthode ne gêne que les fossoyeurs qui ne savent comment torpiller ses initiatives ». Et s’adressant aux journalistes, il leur a demandé d’être responsables et surtout d’être patriotes dans le traitement du dossier ‘’Casamance’’, en ce moment où nous sommes proches de la table de négociations. D’ailleurs, à quand cette fameuse table des négociations ?

Aujourd’hui, c’est lui (Atépa Goudiaby) et le collectif des cadres Casamançais qui tournent au ridicule avec ce changement de discours donnant un ultimatum à leur chef d’Etat pour la concrétisation des promesses faites à la Casamance. Il se cherche ou du moins cherche encore à occuper la station d’hier dans le dossier de la Casamance. L’honneur et la dignité n’ont pas de rang social et sont des valeurs pures, cependant, si on arrive à les marchander une fois, c’est fini, on ne peut plus les récupérer.

La Casamance ne s’est jamais perdue, elle ne se cherche pas, elle se sait et bientôt le monde entier le saura.

Baba

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Commentaires (6)

  • Koumpo Boudodi

    Les traîtres qui ne reculent devant rien, même ou détriment de la vie d’environ deux millions de Casamançais. Et pour une poignée de CFA ils ont sacrifié toute une population entière, abandonner leur fierté, leur dignité, leurs valeurs, et même leur liberté.
    Nous savons tous que les régimes sénégalais ont tout acheté : les terroristes, les voyous, les prêtres, les imams et les politiques. Ils ont oublié que la vie n’est pas éternelle. Ils n’emporteront ni Ziguinchor, ni Kolda, ni Vélingara, ni Oussouye, ni Bignona……
    Ils partiront seul juste dans leur tombe pour la honte de leur acte. Les traîtres vivront et mourront comme tels et il n’y a pire qu’un homme intelligent qui se met volontairement et sur une longue durée depuis 1960 ou 1982 au service du MAL SENEGALAIS.
    VIVE LA CASAMANCE DEBOUT ET INDEPENDANTE

  • Talling Talling

    Imaginez qui on appelait le RAT DU PALAIS pendant le règne de DIOUF et de WADE ?????

  • Uliwo

    @Bakinemit, ta position me plait. La Casamance ne jettent pas ces fils perdus. Il appartient à eux de se franchir. J’ai quand meme du mal à comprendre comment ces « intellectuels » peuvent être des baisemains des sénégalais jusqu’à nier leur propre histoire !!! « Un tronc de bois a longtemps duré dans l’eau de rivière ne se transformera jamais en caiman ». L’adage le dit et j’appelle à l’introspection de ces « fameux cadres ».
    INVICTA FELIX

  • Bakinemit

    Toutes nos felicitations encore une fois et comme toujours au JOURNAL DU PAYS et a nos tres illustres Journalistes. Chapeau et mention special a toi BABA, pour tes brillants articles.
    Ceux-la qui s’indentifie par la denomination, Collectif des cadres casamançais, defendent leurs interets et poches au detriment des interets du peuple casamançais; ils refusent de reconnaitre et d’accepter l’histoire reelle de la Casamance, ils concourent a la falsification de l’histoire de la Casamance bien et tres connue et maitrisee par ses digne filles et fils, ils se rediculisent par leur attitude honteux de servantes et servants du Senegal. Ces derniers bien que reconnaissant leurs fautes et erreurs n’ont pas le courage et l’humidite de part leur orgueil de se racheter en demandant pardon au peuple casamançais, leur freres et soeurs, pour n’avoir pas defendu la verite au benefice du mensonge, de l’egoisme, l’hypocrisie, l’opportunisme et de l’ingratitude.
    Cependant apres tout ils sont des casamançais et casamançaises comme nous, des freres et soeurs, la Casamance ne les rejetera jamais malgre leurs fautes et erreurs et voila pourquoi nous leur dirons « qu’il n’est jamais trop », comme le dit la chanson, pour rejoindre les rangs du MFDC. Qu’ils sachent la porte du MFDC est toujours grandement ouverte, tout comme ses bras pour accueillir qui que ce soit oeuvrant pour la verite, la protection, defence et la liberation de la Nation casamançaise.
    Il demeure impossible d’intervertir l’histoire d’un peuple.

    VIVE LE JDP ET SES JOURNALISTES!
    VIVE LE MFDC ET ATIKA!
    VIVE LA CASAMANCE LIBRE ET INDEPENDANTE!

  • Bapoulo

    Cadres Casamançais ? De l’usurpation, du mépris et de l’absurdité. Wassalam

  • Zeus

    Le complot des fils de la Casamance contre la Casamance ne passera point. La jeunesse est bien éduquée et bien avertie de l’histoire vraie du pays des rizières. Il n’ y a aucune chance pour les détracteurs de notre chère mere patrie la Casamance.
    Vive la Casamance

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