Centrafrique : Abus sexuels par des soldats français de l’opération Sangaris
Selon un rapport de l’ONG AIDS-Free World, trois jeunes filles ont affirmé à un officier des Nations unies qu’en 2014, elles avaient été déshabillées et attachées par un militaire de Sangaris à l’intérieur d’un camp et auraient été forcées d’avoir des relations sexuelles avec un chien. Chacune a ensuite reçu de l’argent, selon l’ONG.
L’ONU a ouvert une enquête sur ces nouvelles accusations extrêmement troublantes.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban ki-Moon, s’est dit profondément choqué par ces accusations d’abus sexuels, y compris de bestialité, commis par des soldats de la force française Sangaris et aussi par des soldats de l’ONU, a rapporté son porte-parole jeudi.
Le Haut-commissaire aux droits de l’homme Zeid Ra’ad Al Hussein a qualifié jeudi à Genève de révoltantes ces allégations et a déclaré qu’aucun effort ne doit être ménagé dans l’enquête des Nations Unies.
La France veut faire toute la lumière sur les accusations d’abus sexuels par ses soldats en Centrafrique, a affirmé jeudi l’ambassadeur français auprès des Nations unies. Les cas d’abus et d’exploitation sexuels allégués sont particulièrement révoltants et odieux, a expliqué François Delattre dans un communiqué. La France avait envoyé sa force d’intervention Sangaris en Centrafrique en décembre 2013. Ces soldats ne font pas partie des Casques bleus de l’ONU mais le Conseil de sécurité les avait chargé d’aider au rétablissement de la paix dans le pays.
Saliou Cissé