Contribution: Dragage du fleuve Casamance: une farce de mauvais goût et une pilule amère à avaler
Hommes et femmes politiques, cadres casamançais, les «Monsieur Casamance» ainsi que les associations devenues politiques qui prétendent travailler aux solutions de la Casamance, ceci vous est adressé : Regardez les générations futures de la Casamance dans les yeux et demandez-leur de prendre leur destin en main ; car le développement de notre région n’est pas une priorité pour vous. Le dragage du fleuve Casamance, le plus grand projet du Sénégal pour booster le développement de la région, a été la plus grosse gifle infligée aux populations du sud.
Aujourd’hui, aucune voix parmi ces individus ou groupes d’individus qui prétendent se soucier du développement de la Casamance et du bien-être de ses populations actuelles et futures ne s’est levé pour demander des comptes après la grosse farce qu’un si important et délicat projet fut. Autant dire que le développement du tourisme, de la pêche, l’agriculture ainsi que de l’industrie de la transformation de nos produits restera une équation difficile à résoudre.
Pour un travail qui devait durer 18 voire 24 mois, le dragage du fleuve Casamance a été exécuté en seulement 3 trois mois ! Suffisant pour comprendre que ce fut une grande arnaque. De la poudre aux yeux dont la seule retombée a été la pollution et la destruction d’une partie de l’écosystème marin avec de la boue non traitée.
Heureusement pour tous que le dragage ait pris fin plus tôt sinon la région allait connaitre l’une des plus grandes catastrophes écologiques de son histoire. Sur ce point, nous attendons toujours une réponse de la part de l’Agence nationale des affaires maritimes (ANAM) à la question suivante : Pourquoi une telle précipitation dans les opérations du dragage ?
Pour rappel, les objectifs du projet de dragage du fleuve Casamance étaient les suivantes : Améliorer les services de transport maritime par le développement du port de Ziguinchor, le désenclavement de la Région sud du Sénégal et une ouverture avec la sous-région ; Permettre l’accessibilité du port aux navires de 10.000 tpl avec un dragage à 7, 5 m et d’autre point cité par l’ANAM.
Et pour l’ANAM d’améliorer le mode de gestion et d’exploitation du port par une concession de type de partenariat public privé (ppp) voilà le point noir le port s’appelle Ziguinchor le concessionnaire la chambre de commerce par un cahier de charge qui fait l’objet d’un renouvellement tacite tous les cinq ans.
A vous, ce beau monde, qui gravitez autour des affaires de la Casamance pensez au drame du DIOLA qui restera à jamais gravé dans nos esprits. Vous êtes interpellés sur cette question très sensible et très importante qui est le dragage du fleuve. Demandez des comptes à L’ANAM pour qu’elle éclaire l’opinion publique sur ces travaux. Et surtout exigez avant toute réception de ces travaux que l’ANAM nous fasse venir un bateau avec un tirant d’eau de 6.50 ou 6 mètres jusqu’au port de Ziguinchor. Là nous leur offrirons la plus grande fête jamais organisée en Casamance.
Alassane Ba S/G des Défenseurs de la mer