Brésil: Premier pas vers la destitution de Dilma Roussef
Le processus de destitution de la présidente Dilma Roussef a franchi un nouveau pas.
La présidente brésilienne est accusée par l’opposition d’avoir manipulé les comptes publics en 2014, année de sa réélection, et en 2015, pour minimiser l’ampleur des déficits publics du Brésil.
La commission spéciale sur l’impeachment a recommandé aux députés de voter la poursuite du processus de destitution de la présidente en soumettant le texte au Sénat qui aura le dernier mot.
Après plusieurs heures de discussions, 38 parlementaires de cette commission ont voté pour la poursuite du processus de destitution, et 27 contre.
Devant de milliers de partisans réunis à Rio de Janeiro, l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, mentor politique de Mme Rousseff également soupçonné de corruption dans le cadre du scandale Petrobras a dénoncé un complot contre sa personne.
Selon Lula da Silva, l’objectif est de renverser la présidente brésilienne élue démocratiquement.
« Je n’aurais jamais imaginé que ma génération verrait des putschistes en train d’essayer de renverser une présidente démocratiquement élue« , a fustigé lundi soir Lula.
Le rapport de la commission spéciale sera présenté vendredi à la Chambre des députés avant le vote prévus dans moins d’une semaine.
Un vote de deux tiers des députés (342 sur 513) est nécessaire pour que la procédure se poursuive, faute de quoi elle sera abandonnée.
Si le quorum était atteint, le Sénat devra approuver ou non à la majorité la mise en accusation de la présidente, qui sera ensuite écartée du pouvoir pendant 180 jours.
Ibou Camara