Trente-six personnes, dont Ousainou Darboe le chef de l’opposition, arrêté avec d’autres membres de son parti le 16 avril lors d’une manifestation contre la mort en détention d’un opposant en Gambie, ont été inculpées et maintenues en détention.

Le chef de l’United Democratic Party (Parti démocratique uni, UDP) est accusés de six chefs d’accusation, dont rassemblement illégal et incitation à la violence. Les prévenus ont plaidé non coupable et leurs avocats ont réclamé leur libération sous caution, une demande sur laquelle le tribunal doit se prononcer la semaine prochaine.

Parmi eux, 18 ont été arrêtés le 14 avril avec un haut responsable de l’UDP, Solo Sandeng, M. Sandeng a alors été emmené dans un véhicule vers une direction inconnue, selon des témoins. Deux jours plus tard, sa mort en détention était annoncée par l’UDP et par Amnesty International.

Dimanche, Monsieur Ban Ki-moon le Secrétaire général des Nations unies a appelé la Gambie à mener une enquête approfondie sur la mort de l’opposant.

Deux femmes, Nogoi Njie et Fatoumata Jawara, arrêtées en compagnie de M. Sandeng et présumées mortes ou sérieusement blessées, n’ont pas comparu.

La manifestation du 14 avril s’est déroulée alors que le président Jammeh se trouvait en Turquie pour le sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).

Le ministre gambien de l’Information, Sheriff Bojang, de son côté,  a affirmé à la presse n’avoir aucun indice sur la mort en détention d’opposants.

Balanta Mané