C’est bien le colonel Azali Assoumani qui sera intronisé président des Comores le 26 mai prochain après sa victoire aujourd’hui au terme d’un scrutin partiel concluant la campagne présidentielle.

Les électeurs de l’île d’Anjouan, une des trois îles constitutives du territoire comorien, étaient en effet à nouveau appelés aux urnes à cause d’irrégularités ayant perturbé au même endroit le déroulement du deuxième tour le 10 avril. Certaines urnes avaient été bourrées, d’autres détruites.

Dans ces bureaux, Assoumani devance aujourd’hui son rival Mohamed Ali Soilili, candidat du pouvoir, avec 2.271 voix contre 1.308. Cette avance s’ajoute aux 2.000 suffrages supplémentaires dont disposait déjà l’officier au soir du 10 avril.

La particularité du colonel Assoumani est d’avoir déjà connu le palais presidential en tant que putschiste. Le militaire s’était emparé du pouvoir en 1999 et l’avait cédé à son successeur, Ahmed Abdallah Sambi, en 2006.  En 41 ans d’indépendance, les Comores ont connu vingt coups d’Etat ou tentatives de coups d’Etat.

Saliou Cissé