La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a appelé mardi 05 juin les autorités de Gambie et leurs homologues des Etats-Unis à ‘’faire toute la lumière sur la situation’’ du journaliste gambien Chief Ebrima Manneh, qui n’a pas donné signe de vie depuis son arrestation en juillet 2006.
La FIJ ‘’a appelé aujourd’hui les gouvernements des Etats-Unis d’Amérique et de la Gambie à faire toute la lumière sur la situation du journaliste gambien Chief Ebrima Manneh, qui n’a plus donné signe de vie depuis son arrestation le 11 juillet 2006 par les forces de police de la National Intelligence Agency (NIA)’’ – les services de renseignement gambiens -, écrit l’organisation de défense de la liberté de presse dans un communiqué parvenu mardi à l’APS.
La ‘’disparition’’ de Manneh ‘’est intervenue après l’assassinat de son confrère Deyda Hydara, journaliste de renom en Gambie qui avait été tué par balles, le 16 décembre 2004’’, rappelle la FIJ.
‘’Le fait que depuis six ans le gouvernement gambien n’ait été capable de résoudre la disparition de Chief Ebrima Manneh ni d’arrêter les meurtriers de Deyda Hydara est un mauvais signe”, a déclaré Gabriel Baglo, directeur du Bureau Afrique de la FIJ, cité dans le communiqué.
Chief Ebrima Manneh, un ancien reporter du journal gouvernemental gambien Daily Observer, a été arrêté dans les locaux du même journal en présence de ses confrères, rapporte le communiqué, ajoutant que le journaliste ‘’a été aperçu plusieurs fois en détention dans les locaux de la Sécurité d’Etat’’ de Gambie.
Le 5 juin 2008, la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a rendu un verdict selon lequel l’arrestation et la détention sans communication avec l’extérieur de Chief Ebrima Manneh constituaient un acte illégal.
Elankoor