Casamance: Le Pakao réclame de l’électricité, la sécurité, la santé. Des populations ont battu le macadam ce dimanche
Des populations de plus d’une cinquantaine de villages de l’arrondissement de Diende et de Karantaba ont battu le macadam, hier dimanche, à Sédhiou. C’est pour interpeller l’État sur entre autres, des préoccupations liées à l’éclairage public, la santé, la sécurité, l’éducation et l’enclavement.
La marche initiée par l’Association pour le développement du Pakao a pris départ au barrage anti-sel de Diobcounda. Une manière d’attirer l’attention des autorités sur l’état lamentable du pont. L’infrastructure réalisée par le marabout Alioune Souané croule sous le poids de la vétusté au point d’ être interdit d’accès par les camions.
L’arrêté préfectoral tient compte du danger que représente aujourd’hui ce pont qui fait office de cordon ombilical entre l’arrondissement de Karantaba et le reste de la région via la route Kolda Sitaba.
Des lors l’évacuation des marchandises reste problématique et cette situation influe négativement sur l’économie. Les rizières sont envahis par le sel et le trafic est réduit.
L’accès au courant électrique reste une préoccupation majeure des populations du Pakao. « Depuis l’indépendance le Pakao n’a connu l’électricité », renseigne une des nombreuses pancartes brandis par des marcheurs de tout âge qui arborent des brassards rouges.
La sécurité des populations reste précaire puisqu’uncun poste de police ou de gendarmerie ne se trouve dans la zone.
Cela fovorise la fréquence des actes de banditismes ayant comme conséquence une série de cambriolage suivi de mort d’hommes. C’est le cas notamment à Diannamalary et à Sakar.
Vendredi dernier, un magasin de distribution de denrées a été visité par des malfaiteurs à Marandang. Les malfrats ont emporté un important butin.
En sommes, le Pakao, par la voix de Bécaye Diébaté, a égrené un long chapelet de doléances à l’intention du chef de l’Etat afin d’attirer son attention sur le manque d’infrastructures dans cette partie de la région de Sédhiou.
Moussa Moïse Djiba (M2D)
Fouladou2
C’est le contexte régional, la bande ouest africaine en bordure de l’océan atlantique qui est complétement déstabilisée par le la crise en Casamance, qui a aussi conduit les Américains et plusieurs pays européens sans doute la France mais tout bas- à regarder de plus près cette question de la Casamance non encore résolue et foyer toujours possible d’instabilité.
Le Sénégal, enfermé dans sa propre propagande, ne s’est pas rendu compte de ces évolutions d’appréciation et n’a pas compris pourquoi ces pays, qui était si complaisante avec sa position, l’est moins ou plus. Avec précaution cependant !
Le piège de la Casamance se referme donc peu à peu sur le Sénégal et ce n’est pas lié seulement à la France mais aussi à l’Union Africaine qui a pris le temps de se préoccuper du sujet alors que tant d’autres, beaucoup plus dangereux, sont dans l’actualité.