Guinée-Bissau : le Prix Nobel de la Paix José Ramos-Horta appelle au dialogue
Le Prix Nobel de la paix José Ramos-Horta a appelé vendredi les acteurs politique à engager le dialogue pour sortir la Guinée-Bissau de la crise qui dure depuis près de deux ans.
Dans une interview à la radio nationale, diffusée vendredi, l’ancien représentant à Bissau du secrétaire général de l’ONU, a estimé que la « grande confusion politique » qui sévit en Guinée-Bissau exige une solution bissau-guinéenne par le dialogue.
L’homme politique timorais a demandé au président bissau-guinéen, José Mario Vaz, de rassembler toutes les parties en conflit sur la base d’un dialogue sérieux pour sauver le pays.
L’initiative présidentielle devrait, selon lui, durer aussi longtemps que nécessaire, jusqu’à ce qu’il soit possible de définir un agenda commun pour les 18 prochains mois, ce qui contribue à la stabilité du pays avant les élections générales.
Pour l’ancien président du Timor-Est, qui a dirigé la mission du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau, installé après le coup d’état de 2012, le président bissau-guinéen José Mario Vaz « peut encore sauver sa présidence, sauver le pays ». « Il faut trouver une formule très bissau-guinéenne pour apaiser les tensions », a-t-il ajouté.
Ramos-Horta a souligné que « tous les acteurs politiques et sociaux bissau-guinéens doivent participer au dialogue pour calmer le pays, résoudre des problèmes urgents et avoir un accord minimum pour apaiser les esprits afin de mobiliser le soutien de la communauté internationale pour aider à résoudre le paiement des arriérées de salaires, guérir certaines blessures économiques et sociales, de tout déficit à compenser ».
Il a fait valoir que la communauté internationale ne peut pas abandonner la Guinée-Bissau qui n’est pas un pays en guerre, et a demandé à l’armée du pays de maintenir cette position.
Saliou Cissé