Casamance: la forêt en danger
La réalité de la déforestation est un secret de polichinelle en Casamance. Des hectares de forêts ont été complétement détruit par les actions de l’homme. Les feux de brousse, les coupes abusives de bois, l’urbanisation sont souvent les causes évoquées de la déforestation.
En Casamance, la cause principale de cette déforestation massive n’est pas souvent dévoilée. En effet, il y a une volonté manifeste de l’Etat du Sénégal de dégrader complétement les forêts de la Casamance. Les autorités sénégalaises pensent que la densité de la forêt constitue un obstacle à son armée pour atteindre les bases des éléments d’Atika, la branche armée du MFDC.
Dans toujours ce schéma, des multiples scieries installées en Casamance en font partie des preuves de cette stratégie. Pourtant les forêts du département de Bignona sont classées depuis le temps des colons. Malheureusement, cette zone fait partie des zones de la Casamance touchée de pleins fouets par ce phénomène de la déforestation.
Les agents des eaux et forêts n’ont aucun pouvoir de mettre à terme à ce désastre.
Le réseau de la destruction massive est bien organisé avec la bénédiction de l’Etat sénégalais. L’armée sénégalaise est au cœur de ce trafic de bois de la Casamance. La quasi-totalité des militaires se sont enrichis sur le trafic illicite de bois et ont même meublé leurs maisons chez eux au Sénégal. Le plus désolant, c’est le quota de bois coupés destinés aux chefs religieux du Sénégal au détriment de la Casamance.
La Casamance souffre des affres du Sénégal. Sa verdure qui faisait sa beauté et sa particularité est en train d’être ballonnée par les autorités sénégalaises et ses complices.
Selon des sources, la déforestation en Casamance a rapporté 140 milliards franc CFA aux chinois et leurs complices. Toujours dans cette même source depuis 2010, la Casamance a perdu plus d’un million d’arbres.
Abouké Sagna