Maroc : critiques contre la répression au nord du royaume
De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer la « répression » du mouvement de contestation pacifique qui secoue le nord du Maroc, appelant à l’ouverture d’une enquête et à la libération des personnes arrêtées.
Deux organisations renommées de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch et Amnesty International, ont affirmé jeudi que le leader de la contestation populaire dans le nord du Maroc, Nasser Zefzafi, avait été « battu et insulté » par les policiers marocains lors de son arrestation le 29 mai.
Les deux ONG ont exhorté les autorités à « enquêter sur les allégations crédibles de violences policières contre Zefzafi et à s’abstenir de porter plainte contre ce qui découle de paroles ou de manifestations pacifiques« .
La province septentrionale d’Al-Hoceïma, enclavée et plongée dans un marasme économique avec un taux de chômage particulièrement élevé (20% soit le double de la moyenne nationale), est agitée depuis bientôt huit mois par un mouvement populaire.
Les protestataires revendiquent le développement du Rif, région historiquement frondeuse à laquelle appartient Al-Hoceïma, et qui fut longtemps marginalisée par l’ancien roi Hassan II, père de Mohammed VI.
Saliou Cissé