Angola: Qui sera le successeur de Dos Santos?
Les Angolais sont appelés aux urnes aujourd’hui pour choisir un successeur au président José Eduardo dos Santos, qui s’apprête à prendre sa retraite après un règne autoritaire de 38 ans à la tête d’un pays secoué par une grave crise économique.
Au pouvoir depuis l’indépendance arrachée en 1975 au Portugal, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) devrait l’emporter une nouvelle fois et envoyer son candidat et dauphin désigné, l’ex-ministre de la Défense Joao Lourenço, dans le siège laissé vacant par le « camarade numéro 1« .
Usé par la maladie, M. dos Santos, 74 ans, a publiquement adoubé son successeur lors du dernier rassemblement de campagne de son parti. Apparatchik du MPLA, Joao Lourenço, 64 ans, un général à la retraite sans grand charisme, a promis de glisser ses pas dans ceux de son prédécesseur.
Sa tâche s’annonce délicate car le principal pays producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne, avec le Nigeria, traverse une passe difficile.
Ecartée des bénéfices du « boom » pétrolier, la majorité des 28 millions d’Angolais a subi le choc pétrolier de plein fouet. Il y a trois ans, la chute des cours de l’or noir l’a précipité dans la tourmente en creusant sa dette et en faisant exploser l’inflation et dégringoler sa monnaie.
Les deux principaux d’opposition, l’Unita et la Casa-CE, ont surfé tout au long de la campagne sur ce ras-le-bol, de plus en plus partagé.
Conscient du mécontentement ambiant, le MPLA a inondé ces derniers mois le pays de toute sa puissance financière de parti-Etat et organisé un scrutin à sa main, jugé inéquitable par ses adversaires. Le gouvernement a multiplié les inaugurations de ponts ou de barrage et Joao Lourenço a promis de « combattre la corruption« .
ARDiallo