Pour reprendre le contrôle de la Catalogne, le gouvernement espagnol prévoit de limoger l’exécutif indépendantiste, de prendre le commandement de la police, et de placer sous tutelle le parlement et les médias publics dont TV3. Les catalans s’unissent pour mieux résister.

Les partis politiques indépendantistes préviennent qu’ils envisagent des protestations massives.

Les sapeurs-pompiers disent reconnaître que le gouvernement catalan.

Des collectifs d’étudiants ont appelé à une grève dès jeudi à Barcelone. Le syndicat majoritaire dans l’enseignement en Catalogne, USTEC, a appelé « la communauté éducative à résister aux exigences » de l’Etat, annonçant qu’il ne reconnaitrait comme interlocuteurs que ceux qui « représentent la légitimité populaire« .

Les deux mille salariés de la télévision catalane TV3 avec un budget annuel de 300 milions d’euros, ont décidé de s’opposer aux menaces de fermeture de la chaine de télévision et du limogeage de leur directeur Vincent Sanchis.

Le responsable des relations extérieures de l’exécutif catalan, Raul Romeva, a défendu la même ligne dans une interview à la BBC, affirmant que les Catalans, et pas le gouvernement espagnol, étaient maîtres de leurs institutions. « Seul le peuple a le droit de changer les institutions, que ce soit le parlement ou le gouvernement », a-t-il dit, demandant « quelle crédibilité auraient les démocraties européennes si elles laissaient faire » Madrid.

Pour Jaume Roure, président d’Unitat Catalana, « la situation politique fait écho à celle de 1939 lorsque 500.000 réfugiés ont traversé la frontière pour s’installer en Pyrénées-Orientales françaises. « 

De nombreux Républicains catalans fuyant la dictature franquiste avaient naturellement trouvé refuge à la fin des années 30 dans ce département qui a longtemps fait partie de la Catalogne et n’est devenu français que dans la deuxième moitié du XVIIe siècle.

Pierre Coly