L’actuelle présidente du Parlement catalan Carme Forcadell, 58 ans, et cinq autres élus indépendantistes se rendent devant un juge de la Cour suprême de Madrid pour répondre notamment de soupçons de rébellion, sédition et malversations de fonds.

Au lendemain d’une grève en Catalogne pour dénoncer l’incarcération de dirigeants séparatistes, d’autres responsables indépendantistes devaient être entendus jeudi par la justice espagnole, qui pourrait les placer en détention pour avoir déclaré l’indépendance de la Catalogne le 27 octobre 2017. Cette déclaration comme on s’attendait a été « annulée » hier mercredi par la Cour constitutionnelle de l’Espagne dans sa crise la plus grave depuis le régime de Franco dont les partisans gouvernent encore le pays.

Cette judiciarisation de la crise catalane a entraîné de nombreuses manifestations des indépendantistes catalans, qui estiment que leurs chefs de file sont désormais des « prisonniers politiques« , au moment où ils doivent préparer les élections régionales convoquées par le gouvernement central pour le 21 décembre.

Mercredi, des dizaines de milliers de passagers et des centaines de camions, en particulier en partance vers la France, ont été bloqués en Catalogne par des indépendantistes répondant à l’appel à la grève d’une confédération syndicale et d’associations séparatistes qui ont bloqué des routes, des gares et des sites touristiques aux cris de « Liberté ! Liberté ! ».

Cathy Manga