Catalogne: la présidente du Parlement Catalan libérée après le payement d’une caution de 150 000€
La présidente du Parlement catalan, Carme Forcadell, a été libérée ce vendredi vers 14h, heure locale. Elle avait passé la nuit à la prison d’Alcalá-Meco après que le juge espagnol de Madrid lui ait accordé une liberté sous caution jeudi soir, mais ne l’avait pas autorisée à le payer immédiatement après avoir rendu le jugement public.
Madame Forcadell a payé la caution de 150 000 € pour elle vendredi matin. Elle a réussi à rassembler un tel montant grâce à l’Assemblée nationale catalane (ANC). C’est la principale organisation indépendantiste en Catalogne, et elle a collecté des fonds de solidarité au cours des dernières semaines. Plusieurs centaines de milliers de catalans ont participé à la quête.
Maintenant, tous les membres du bureau de la Chambre sont libres après leurs audiences à la Cour suprême espagnol.
Quatre d’entre eux ont également été libérés sous caution, mais ont eu une semaine pour le payer. Lluís Corominas, Lluís Guinó, Anna Simó et Ramona Barrufet auront une semaine pour payer 25 000 € chacune, de sorte qu’ils ne seront emprisonnés que s’ils ne respectent pas la date limite de jeudi prochain.
Il y avait une incertitude sur les mesures de mise en garde contre Joan Josep Nuet, le seul membre du bureau contre l’indépendance, mais aussi accusé parce qu’il a voté en faveur de l’autorisation du vote sur la déclaration d’indépendance.
En fin de compte, le juge l’a laissé partir sans aucune mesure en place.
Tous sont accusés par l’Etat espagnol « de rébellion », « de sédition ». « et de détournement de fonds publics ».
Pourtant, dix fonctionnaires indépendantistes sont toujours en prison pour les mêmes chefs d’accusation.
Huit ministres destitués ont témoigné la semaine dernière devant la Cour nationale d’Espagne et le juge a décidé de les envoyer en prison sans caution en attendant leur procès. Ils ont été détenus pendant plus d’une semaine. Deux dirigeants civils pro-indépendantistes sont également en prison depuis le 16 octobre pour avoir mené une manifestation dans laquelle les raids de la police espagnole contre les bâtiments du gouvernement catalan auraient été « entravés » toujours selon l’Etat espagnol, le 20 septembre.
Ibou Camara