Casamance : Décembre, quand le vent de la résistance pour la liberté souffle.
La Casamance serait-elle sur le point de revivre un remake de la marche du 26 décembre 1982 et du 18 décembre 1983 ?
Tout porte à le croire au regard du nombre de protestations qui parsèment la patrie de l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor que le vent de la Résistance pour la liberté souffle.
Le village de Toubacouta a, par exemple, connu cette semaine des manifestations de grande ampleur contre l’exploitation sauvage de la forêt et la libération des jeunes qui ont empêché les coupeurs de bois d’opérer dans la zone. Les villageois sont désespérés par le refus des autorités locales sénégalaise d’assurer la protection de la nature.
Même topo à Niafrang, village du Nord-Est, non loin de la frontière gambienne, les défenseurs de l’écologie sont venus en masse pour déloger les employés de l’entreprise australo-chinoise Ascon venus déblayer le terrain pour l’exploitation du fameux zircon de Casamance.
Toutes les composantes de la société mobilisées sur le plan national et international disent soutenir le « NON » à l’exploitation du zircon jusqu’à gain de cause.
Ces manifestations interviennent à un moment où les forces vives du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) s’activent pour un rassemblement des indépendantistes de tout bord.
La majorité des Casamançais se rendent compte que la cohabitation avec le Sénégal n’a en rien amélioré leur quotidien. Pis, ils ont la conviction qu’elle a davantage profité Sénégalais qui deviennent tous beaucoup plus riches en Casamance et propriétaires fonciers de larges étendues de terre. Le moins que l’on puisse dire est que ce bilan n’est pas du tout reluisant surtout pour les jeunes chômeurs et les étudiants diplômés sans avenir.
La perception de l’avenir par les Casamançais n’est donc pas des plus optimistes. Ils estiment que les principaux gains sont la liberté d’expression, la démocratie et l’indépendance. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui la tentation est grande chez beaucoup de Casamançais d’opérer un « redressement indépendantiste » pour sauver la Casamance.
Emile Tendeng
Uliwo
« Un redressement indépendantiste pour sauver la Casamance » écrit E.T. Pour moi c’est une revendication qui se veut une obligation pour l’ensemble des Casamançais. Il faut laisser le temps au temps et avancer lentement mais surement plutôt que tout précipiter au risque de provoquer des tensions qui seront utilisées par des gens mal-intentionnés contre la Casamance.
G.Boissy
« La Commedia dell’arte » jouée par des acteurs de bas niveau doit cesser.
Le pays de milliers de martyrs a besoin d’un Mfdc fort qui respecte la voie tracée par Diamacoune, d’une force combattante Atika avec toutes les prérogatives que lui octroie le mouvement et le peuple et affranchie de toutes compromissions, qui contrôle l’action contre tout prédateur.
En d’autres termes, on ne peut pas faire de mayonnaise sans casser les œufs.
SinkurBadin
Depuis belle lurette Emile. J’apprécie ta sortie de ce mois de décembre qui nous tient et qui est un mois d’espoir. Joyeux Noël à toi et au Journal du Pays. Bonne et heureuse année à tous les amis et à toute la Casamance.