La politique catalane ne s’arrête même pas le 25 décembre. Le président catalan, Carles Puigdemont, a participé à un hommage à Francesc Macià, un de ses prédécesseurs, mort le jour de Noël 1933, après avoir proclamé la République catalane en avril 1931.

 » Nous vivons dans un état où les idées légitimes sont persécutées « , a déclaré Puigdemont dans une lettre lue par l’un des responsables de son parti.

Le président catalan, déposé par le gouvernement espagnol et vivant maintenant à Bruxelles, a rappelé que Francesc Macià « a également souffert de la persécution et de l’exil ».

Puigdemont a également déclaré que c’était un jour de Noël dans des « circonstances difficiles« , car quatre autres membres du gouvernement catalan sont à Bruxelles, tandis que quatre dirigeants pro-indépendantistes sont emprisonnés dans la région de Madrid, à 700 km de chez eux, dont le vice président, Oriol Junqueras.

En fait, le président du parlement catalan, Carme Forcadell, a également rappelé les responsables emprisonnés. « Passez un bon jour de Noël. Aujourd’hui, nos coeurs sont aussi avec Oriol, Quim et les ‘Jordis’, qui continuent d’être injustement emprisonnés et passeront la journée loin de leurs proches » a-t-elle dit en se référant aux quatre leaders incarcérés.

En effet, le fait qu’il y ait des politiciens indépendantistes derrière les barreaux a été la raison de beaucoup de critiques du discours du roi d’Espagne à la veille de Noël.

Felipe a déclaré que le jour de Noël est un moment de « réunions de famille« . Josep Rull, le ministre déchu du territoire catalan, qui a passé 32 jours en prison, a répondu à cette remarque. « Le fait que Felipe VI parle de Noël comme d’une journée de réunions de famille et qu’il nous dit, les Catalans, avec quatre innocents en prison et cinq en exil, c’est un sarcasme. « 

Ibou Camara