Sénégal / Mauritanie : Les biens des Mauritaniens saccagés à Saint-Louis après la mort d’un pêcheur
Les faits : Dans la nuit de samedi à 22 heures, des garde-côtes mauritaniens ont tiré sur une pirogue, transportant huit pêcheurs sénégalais, qui circulait dans leurs eaux territoriales, non loin de la frontière entre les deux pays. Un des pêcheurs sénégalais de 19 ans, du nom de Fallou Diakhaté a succombé de ses blessures et les 7 autres sont incarcérés par la police mauritanienne.
Réactions : Dans le quartier de Guet Ndar à Saint-Louis du Sénégal, dès l’annonce de la nouvelle de la mort d’un des leurs, des milliers d’habitants ont pillé, saccagé les biens de Mauritaniens vivant dans la ville. Plusieurs boutiques dans le marché de Ndar Toute et des voitures ont été incendiées.
Les pêcheurs sénégalais, particulièrement ceux de Saint-Louis, sont confrontés à une raréfaction de la ressource halieutique dans leur pays due notamment à une surexploitation. Ils dépendent en grande partie des eaux poissonneuses de la Mauritanie.
Un accord de pêche qui liait la Mauritanie et le Sénégal n’a pas été renouvelé depuis janvier 2016 en raison du refus de la partie sénégalaise d’observer l’obligation de débarquement des prises en Mauritanie, prévue par une nouvelle réglementation mauritanienne.
Samsidine Badji (SAM)
Awagna2000
A Saint Louis, pour un mort, les gens se lèvent pour protester. En Casamance on bombarde sans discernement des villages et on emprisonne des innocents, on ne dit rien, on ne fait rien, on subit. Silence on tue. Quelle tristesse…..
Tapha
S’attaquer aux Mauritaniens est une réaction grave. Cela rappelle les événements entre les deux pays en 1989. L’entière responsabilité incombe à l’État du Sénégal qui doit comprendre que procéder au colmatage ne règle guère les problèmes de ressources halieutiques. Il y a lieu sur le plan politico-diplomatique d’engager avec la partie mauritanienne des discussions sérieuses sur les questions de fond. En Gambie, en Casamance on a tout le temps bricolé.
Ça n’a que trop durer et si des mesures conséquentes ne sont pas prises le pire est hélas à craindre dans toute l’Afrique de l’Ouest.
Ekonkon
Voler le bien des autres est devenu coutumier au Sénégal. Je suis d’accord avec toi Tapha. Partout où ils passent, ils volent et crient au voleur.
Zeus
Il faut reconnaître que franchir les côtes mauritaniennes est inacceptable et le pire peux arriver, le Sénégal n’a pas d’excuse! S’en prendre à des pauvres commerçants mauritaniens n’est que de verser de l’huile sur le feu! Merci.