Togo : Début de dialogue entre le pouvoir et l’opposition avec la facilitation du Ghana.
Le dialogue préconisé par le pouvoir en vue d’un retour à l’apaisement s’ouvre aujourd’hui à Lomé. Le processus durera deux semaines. Ce dialogue intervient après six mois de crise politique et de manifestations quasi quotidiennes de l’opposition dans les rues.
Sept délégués mandatés par l’opposition et sept représentants du pouvoir seront autour de la table de discussion. Un facilitateur est nommé en la personne de Nana Akufo-Addo, président de la République du Ghana.
Les principaux points inscrits à l’ordre du jour sont notamment le rétablissement de la Constitution de 1992, les réformes institutionnelles et électorales ainsi que la transition ou encore l’organisation d’un referendum constitutionnel.
Pour participer à ce dialogue, l’opposition pose comme préalable, la libération de ses militants arrêtés. Elle exige également la remise en liberté des personnes détenues depuis 2013 dans l’affaire des incendies des deux grands marchés du Togo. La poursuite du dialogue dépendra certainement de la satisfaction de ces préalables.
Selon le règlement intérieur issu des travaux préparatoires, les parties prenantes ont convenu que les décisions du dialogue seront prises sur la base d’un consensus, sans orientation dictée par l’équipe de facilitation.
Le gouvernement de Faure Gnassingbé a toutefois indiqué qu’il ne serait « pas question » de discuter du départ immédiat du chef de l’Etat ni d’un engagement de sa part à quitter le pouvoir.
Saliou Cissé