Etats-Unis: Facebook dans la tourmente, 50 millions de comptes piratés
Au lendemain des révélations concernant « le scandale Cambridge Analytica », qui a plongé Facebook dans la tourmente, les autorités chargées de la protection des données des deux côtés de l’Atlantique ont décidé d’enquêter pour éclaircir l’affaire.
Plusieurs médias ont révélé que la société britannique Cambridge Analytica a récupéré sans leur consentement les données personnelles publiées sur Facebook de 50 millions d’utilisateurs américains, à des fins commerciales et politiques. Le but était de créer un logiciel capable de prédire et d’influencer le vote des électeurs, notamment lors du scrutin présidentiel américain de 2016.
Devant la gravité de l’affaire, les procureurs de New York et du Massachusetts, imités par la Federal Trade Commission (FTC) — régulateur américain du commerce —, ont officiellement lancé leur enquête pour démêler le dossier.
De l’autre côté de l’Atlantique, au Royaume-Uni, l’Information Commissionner’s Office (ICO), a aussi demandé l’autorisation de faire enquête, espérant pouvoir « fouiller les serveurs » et « effectuer une vérification des données ».
Le régulateur britannique a assuré qu’il avait dès le 7 mars demandé au cabinet britannique un accès à ses dossiers, mais n’avait pas obtenu de réponse « dans les délais impartis ».
Les députés britanniques ont également convoqué en comité parlementaire le fondateur et président-directeur général de Facebook, Mark Zuckerberg, qui a jusqu’à lundi prochain pour répondre. Le jeune milliardaire a aussi été invité à s’expliquer devant le Parlement européen.
Ibou Camara