Pour marquer l’occasion, une plate-forme composée de diverses organisations en faveur de l’État catalan a demandé la tenue d’une marche ce dimanche 15 avril, au cœur de Barcelone.

Au moins 750.000 manifestants (350.000 selon la police espagnole) venus de toute la Catalogne ont marché pour réclamer la libération des leaders indépendantistes et l’ouverture de dialogue.

Les manifestants ont défilé sous le slogan «Pour les droits et libertés, pour la démocratie et la cohésion, nous voulons les voir à la maison». Le point de départ est Plaça Espanya, un hub occupé dans la capitale catalane. Les manifestants se dirigeront ensuite vers l’avenue Paral·lel en direction de la mer.

Près de six mois se sont écoulés depuis l’emprisonnement de Jordi Cuixart et de Jordi Sànchez, responsables de mouvements civils pour l’indépendance. Ils ont été arrêtés par la police espagnole à connotation franquiste pour leurs rôles dans la feuille de route de l’indépendance de la Catalogne.

Depuis l’incarcération de Cuixart et Sànchez, d’autres membres du mouvement indépendantiste ont été arrêtés et condamnés à l’incarcération préventive. Parmi ceux-ci, le vice-président déchu Oriol Junqueras et Jordi Turull, brièvement candidat à la présidence avant sa seconde arrestation.

Parmi les autres dirigeants catalans détenus, Joaquim Forn, Josep Rull, Raül Romeva et Dolors Bassa, ainsi que l’ancien président du Parlement, Carme Forcadell, sont également limogés.

Pendant ce temps, d’autres membres des partis indépendantistes, tels que le président déchu Carles Puigdemont, Anna Gabriel, Marta Rovira, Meritxell Serret, Lluís Puig, Clara Ponsatí et Toni Comín sont à l’étranger, car ils ont déclaré qu’ils craignaient recevoir un procès équitable dans les tribunaux espagnols devraient-ils revenir. La manifestation d’aujourd’hui est aussi d’exiger qu’ils puissent rentrer chez eux. »Nous les voulons à la maison« .

Selon deux des organisations à l’origine de la manifestation, Culturalmnium Cultural et l’Assemblée nationale catalane (ANC), il y a une une mobilisation de plus de 900 bus pour le transport des partisans de l’indépendance dans la capitale catalane.

La plate-forme derrière la marche, baptisée Espai Democràcia i Convivència (Espace pour la démocratie et la coexistence), est formée par un certain nombre d’autres groupes pro-indépendantistes, hormis l’Omnium et l’ANC. Ceux-ci comprennent les syndicats, les associations de parents, les associations d’acteurs, les groupes de jeunes et plus encore. Parmi les syndicats sont CCOO (la Commission des travailleurs) et UGT (l’Union générale des travailleurs), les principaux dans le pays.

Ibou Camara