Catalogne: Le Parlement demande la libération « immédiate » des prisonniers et le retour d’exil des leaders politiques
Lors de la séance plénière du vendredi 4 mai, le parlement catalan a adopté une résolution exigeant la libération « immédiate » des dirigeants indépendantistes emprisonnés à Madrid et conditionnant « le retour des exilés« .
La motion a été présentée par le parti de l’indépendance Esquerra Republicana (ERC), et a reçu le soutien des forces pour un État catalan Junts per Cataunya (JxCat) et CUP, ainsi que le parti se positionnant comme entre-deux blocs, Catalunya en Comú-Podem (CatECP). Les partis unionistes Ciutadans (C), les socialistes (PSC) et le Parti populaire (PPC) comme l’on s’attendait ont voté contre.
Une autre motion, qui pousse à reconquérir d’urgence les institutions catalanes et à mettre fin à « l’imposition » de l’article 155, la mesure constitutionnelle espagnole qui a pris l’autonomie en Catalogne a été approuvée avec les votes de JxCat, ERC et CatECP. Il a cependant été voté par la CUP indépendantiste d’extrême gauche pour ne pas avoir référencé le référendum sur l’indépendance du 1er octobre ou son objectif.
« Le droit à l’autodétermination est inaliénable, et vous l’avez renoncé dans ce texte« , a commenté la députée de la CUP, Natàlia Sànchez, à l’ERC.
Le texte approuvé dénonce « la violation permanente » des droits civils et politiques fondamentaux des citoyens, des institutions et de leurs représentants démocratiquement élus.
Le document défend en outre les droits énoncés dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Déclaration universelle des droits de l’homme et la Convention européenne des droits de l’homme, qui selon le parti « sont actuellement violés […] en Catalogne ».
La motion comprend également un » engagement ferme » à la liberté d’expression, le droit de manifester, la liberté de réunion, de participation et d’association, ainsi que la lutte non-violente. À l’unanimité, il défend également les actes et les revendications politiques par » des moyens démocratiques et pacifiques, rejetant toute expression de violence qui pourrait avoir lieu ».
En outre, le document dénonce en outre « l’abus et la disproportion des actions policières et des accusations administratives et pénales, afin de poursuivre et criminaliser la dissidence politique » et critique « l’ingérence légale » pour empêcher le fonctionnement normal du parlement. Il reconnaît également les individus qui, selon le texte, » subissent les conséquences » de l’article 155, et soutient les initiatives juridiques et institutionnelles promues par le président du parlement, Roger Torrent.
ARDiallo