La Belgique a rejeté l’extradition de trois ministres catalans déchus recherchés par l’Espagne. Un juge belge a rejeté mardi le mandat d’arrêt européen délivré par l’Espagne pour Lluís Puig, Toni Comín et Meritxell Serret. Lors d’une audience à Bruxelles, le procureur et la défense ont convenu que la demande d’extradition comportait des «vices de procédure» et des « irrégularités » et ont donc été rejetés. Ils sont désormais libres de tout mouvement.

« Nous exigeons la fin de la judiciarisation de la politique et la libération de tous nos collègues« , a déclaré Meritxell Serret immédiatement après avoir pris connaissance de la décision du tribunal.

« Nous sommes vraiment satisfaits », a déclaré Toni Comín. « Cette décision, rendue par un tribunal, montre que l’Espagne abuse du code pénal pour persécuter les politiciens élus démocratiquement« , a-t-il ajouté. Le ministre de la Santé destitué, qui est actuellement député, a déclaré qu ‘ »il est temps de mettre fin à cet abus » et de commencer à faire de la politique.

« Revenons au dialogue, donnons la priorité aux négociations et aux accords pour résoudre un problème politique« , a ajouté Meritxell Serret en train de parler à la presse. Le ministre de la Culture déchu, Lluís Puig, a déclaré que la décision de justice belge pourrait avoir un effet « multiplicateur » pour les affaires concernant Carles Puigdemont en Allemagne et Clara Ponsatí en Écosse.

« La Belgique rejette l’extradition des ministres catalans en exil en Espagne, ce qui montre que les droits en Europe sont garantis au-delà des opinions politiques« , a déclaré le président déchu catalan Carles Puigdemont de Berlin.

Le renvoi belge du mandat d’arrêt européen pourrait créer un précédent pour l’affaire contre Carles Puigdemont à Germay, a déclaré son avocat, Jaume-Alonso Cuevillas. En fait, le MAE est « exactement le même« , contenant donc les mêmes « irrégularités« .

ARDiallo