Casamance: La situation explosive effraie la Communauté internationale
Si les capitales africaines, en particulier celles des pays de l’ouest du continent, suivent l’évolution de la question de la Casamance comme on surveillerait du lait sur le feu, surtout depuis l’arrestation du chargé de mission du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) le 23 janvier 2018, il ressort que la plus grande crainte des Africains, des Européens et des Américains, est de voir se déclarer un conflit généralisé.
Une source européenne a confié au Journal du Pays que la hantise de Bruxelles est d’avoir affaire à une guerre transfrontalière (Gambie, Sénégal, Casamance, Guinée Bissau et Guinée) amplifiée par des explosions sociales à la chaîne dans ces différents pays.
» En Gambie, trois personnes sont tuées pour la défense de l’environnement. Au Sénégal, un étudiant est tué par la police alors qu’il manifestait contre le non-paiement de la bourse. En Casamance, les défenseurs de la forêt sont tués ou jetés en prison. En Guinée Bissau, la fronde des enseignants et l’instabilité du gouvernement ne rassurent guère. En Guinée, la révolte de l’opposition rassemble de plus en plus contre le régime d’Alpha Condé « assure la source.
Un tel conflit pose de grands défis sécuritaires du moment où il est appelé à se dérouler dans une région où divers intérêts internationaux se croisent. Il affectera l’exploitation de l’or, du pétrole, de la bauxite et du poisson.
Il faut craindre aussi des exodes importants de populations vers l’Europe. Les dommages collatéraux seront très importants.
Si Macky Sall, le président sénégalais ne prend pas ce dossier au sérieux, la Communauté internationale, quant à elle, confirme par cette analyse de la situation, que les menaces qui pèsent dans la sous-région confirment que le dossier de la Casamance fait partie des priorités. Autrement dit, l’Union africaine, l’Union européenne, les Nations Unis croient à l’éventualité d’un retour imminent à l’instabilité généralisée et pensent même que le Sénégal est en train de bluffer sur 35 années de conflit qu’il ne maîtrise pas du tout.
Les Européens sont très attentifs à l’évolution de la situation, pour eux, la solution passe par une ouverture de dialogue entre le gouvernement du Sénégal, le MFDC et les pays directement touchés par le conflit.
Emile Tendeng
Pedro
Ce qui unit la Communauté Internationale sur le dossier de la Casamance, c’est la violence, l’injustice et l’impunité perpétrées par le Sénégal. Et bientôt le débordement que personne ne peut éviter.Vive la Casamance indépendante.
Kassoumaye1
C’est à cause de la sénégalisation idiote et de la wolofisation aberrante que nous voilà dans cette situation
Zeus
Bien analysé Fouladou et Emile. La Casamance est devenue une vraie poudrière en Afrique de l’Ouest.
Kewulo
Pourquoi continue-t-on à singulariser cette région ? C’est clair, la Casamance continue de vivre à son propre rythme différent de celui du Sénégal. Mis à part les joueurs de football sélectionnés en Coupe du Monde dont Sadio Mané le capitaine et l’entraineur tous casamançais, qui sont suivi attentivement par la population, aucune autre activité ne se perçoit à l’horizon. La pression existe dans la tête de ceux qui souffrent depuis plusieurs décennies et veulent voir cette région indépendante et séparée du Sénégal. La souffrance est au paroxysme avec l’administration sénégalaise et l’occupation de son armée. Ce ne sont pas des déclarations farfelues de Macky Sall qui auront une emprise sur le climat social. La Casamance a payé une lourde tribu depuis 1982, et ne veut plus revivre un scénario identique. Les gouvernements sénégalais qui passent et repassent n’apportent rien de nouveau dans cette affaire. Tant que la politique viciée et l’injustice régneront en Casamance, la vérité n’apparaîtra jamais. Je salue Jp pour cette belle sortie.
Fouladou2
On sait qu’à l’approche de chaque échéance politique importante comme la présidentielle de février 2018, la Casamance devient un grand champ de manœuvres pour les différents acteurs politiques qui, chacun avec ses moyens et ses méthodes, plus ou moins saines, tentent de faire bouger les lignes dans le sens qui lui soit favorable. Mais, attention, les manœuvres peuvent tourner mal et déboucher sur des situations inextricables. Les choses risquent, encore cette fois-ci, de se compliquer, avec l’entrée en jeu de ces militaires déserteurs et aussi des démobilisés gambiens qui menacent d’imposer à la région un nouveau cycle de régression, avec leur fameuse force de contrainte qu’ils se sont promis de mettre sur pied dans les forêts de la Casamance avec l’accord des rebelles du MFDC. Un tas de mouvements suspects confortent cette hypothèse de tensions en vue. Pas plus loin que mercredi dernier, un marabout bien connu pour ses accointances avec l’organisation séparatiste a fait une déclaration bien inspirée sur la résistance casamançaise pour ameuter la jeunesse. Il dit avoir vu l’arrivée de plusieurs hommes armées qui vont vers le maquis du sud. Comme l’article de E.T ne le dit pas, je me demande qui donc a intérêt pour remuer le couteau dans la plaie ? Ce serait catastrophique ……