Casamance: Accord sur le pétrole entre le Sénégal et la Guinée Bissau derrière le dos des Casamançais
La Guinée-Bissau a dénoncé le partage «déséquilibré» des ressources pétrolières entre le Sénégal et la Guinée-Bissau. Le Président José Mario Vaz s’est impliqué personnellement dans ce refus d’appliquer les accord de 1993 conclus derrière le dos des Casamançais apprend-t-on dans les rues de Bissau.
Selon les sources généralement bien informées dans le pays d’Amicar Cabral, on est proche d’une polémique interne entre le régime en place et l’opposition.
En effet, la Guinée-Bissau est en pleine négociation avec le Sénégal, dans l’objectif d’obtenir un nouvel accord sur l’exploitation conjointe des ressources pétrolières entre les deux pays. Début août et pendant trois jours, les fonctionnaires bissau-guinéens ont présenté une série de propositions, lors du troisième cycle de négociations à Dakar.
Pour la Guinée-Bissau, le partage convenue en 1993 est une erreur historique qui doit être corrigée.
Dans une déclaration faite lundi à l’agence de presse Lusa parcourue par notre Rédaction, la plus grande agence de presse lusophone, le chef de la délégation de Bissau, Apolinário De Carvalho, haut responsable du ministère des Affaires étrangères et actuel ambassadeur de Guinée-Bissau à Bruxelles, a déclaré que les négociations de Dakar s’étaient « bien déroulées et que la Guinée-Bissau avait expliqué à la partie sénégalaise, cette erreur historique de la division convenue en 1993 et que celle-ci doit être corrigée ».
L’accord de 1993 sous le dos de la Casamance avait attribué au Sénégal 85% et à la Guinée-Bissau 15% des recettes résultant de l’exploitation éventuelle des hydrocarbures dans la zone commune. Un «déséquilibre» à redresser, pense-t-on de l’autre côté de la frontière.
« Nous voulons un nouvel accord qui reflète les intérêts des deux pays. La Guinée-Bissau est aujourd’hui, mieux préparée que par le passé pour défendre son point de vue », a-t-il souligné.
Selon les informations, après Dakar, les délégations se réuniront à nouveau les 27, 28 et 29 août prochains, à Bissau, pour achever le projet de nouvel accord de partage des ressources pétrolières, gazières et halieutiques, qui sera signé ultérieurement par les dirigeants des deux pays.
Rappelons que la zone en question couvre environ 25.000 kilomètres carrés de plateau continental et, est gérée par une agence de coopération et de gestion basée à Dakar, actuellement dirigée par l’ancien Premier ministre de Guinée-Bissau Artur Silva.
Aussi, la zone de développement maritime commune est considérée comme riche en ressources halieutiques, chaque État affectant 50% des exploitations respectives, ainsi que des hydrocarbures (pétrole et gaz), mais en phase de prospection.
Les Casamançais doivent maintenant dénoncer le « Deal » qui se fait sans eux et qui concerne la richesse de leur terroir.
Pierre Coly
Anonyme
on les distrait avec la danse et allez casa pour mieux prendre leur richesse
Anonyme
les casamançais dorment….ils se réveilleront trop tard après avoir tout perdu
Zeus
Ce n’est pas seulement les bissau-guinéens qui devraient dénoncer ce complot. Nous autres de la Casamance devront tout faire pour s’opposer contre l’exploitation du pétrole et de gaz de la Casamance sans les Casamançais. Vive la Casamance libre et indépendante. Non à l’exploitation du zircon, de l’or et du pétrole.