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Casamance: les populations pleurent les victimes du bateau le Joola 16 ans après

Casamance: les populations pleurent les victimes du bateau le Joola 16 ans après

La Casamance a commémoré, ce mercredi 26 septembre, le seizième anniversaire du naufrage du Joola. Les populations pleurent toujours  les victimes.

Le 26 septembre 2002, ce ferry sénégalais, qui reliait Dakar à Ziguinchor, en Casamance, au sud-ouest du Sénégal, sombrait au large de la Gambie. Officiellement, la tragédie a fait au moins 1 863 morts et disparus, plus de 2 000 morts selon les associations des familles des victimes, et 64 rescapés. Seize ans après, les familles réclament toujours un procès des responsables, le renflouement de l’épave et un Mémorial.

Année après année, les familles demandent la réouverture du dossier judiciaire au Sénégal. Dès 2003, la justice l’avait classé, concluant à la seule responsabilité du commandant de bord, disparu dans le naufrage. Depuis l’élection de Macky Sall à la présidence, certains responsables d’associations sénégalaises avaient cru que le nouveau pouvoir « remettra sur la table » tout le dossier Joola.

Cela fait seize ans que les familles se battent pour trouver réponse à leurs questions. Quelles sont les causes véritables du naufrage alors que le navire sortait des ateliers, après un an d’immobilisation pour réfection ? Pourquoi transportait-il près de 2 000 passagers, ce qui représente quatre fois plus que sa capacité ? Pourquoi les secours ont-ils mis dix-huit heures avant d’arriver quand tant de vies auraient pu être sauvées ? Jusqu’où remonte la chaîne de responsabilités ? Et que faut-il faire pour qu’à l’avenir pareille catastrophe ne se reproduise plus ?

Suite au classement du dossier par la justice sénégalaise, ce sont les familles des 22 victimes françaises qui ont porté plainte, en France. Une information judiciaire a été ouverte pour homicides involontaires et défaut d’assistance à personnes en danger.

En 2008, neuf hauts responsables sénégalais de l’époque, civils et militaires, ont été visés par des mandats d’arrêt internationaux. Le régime d’Abdoulaye Wade avait alors menacé la France de représailles judicaires.

En 2009, la Cour d’appel de Paris a annulé deux mandats d’arrêt pour cause d’immunité mais la procédure continue. La Cour de cassation doit se prononcer sur un éventuel procès en novembre prochain.

Le renflouement de l’épave, selon le Collectif des familles, avait été promis par les autorités, sous le régime d’Abdoulaye Wade. Cependant, l’opération n’a jamais été lancée.

Le renflouement de l’épave, localisée dans les eaux gambiennes, selon le Collectif des familles, avait été promis par les autorités, sous le régime d’Abdoulaye Wade. Cependant, l’opération n’a jamais été lancée.

Dix ans après, le traumatisme est toujours là et les familles des victimes ne peuvent toujours pas faire leur deuil. Elles n’ont de cesse de réclamer le renflouement du navire afin d’offrir une sépulture digne à leurs proches disparus.

ARDiallo

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