L’Association des jeunes de Goudomp prévient contre les risques de persistance de l’impasse politique actuelle sur la situation du processus de paix en Casamance.

Ce groupe de jeunes s’est spécialisée, depuis leur rencontre en 2017 avec Monsieur Omar Ampoi Bodian, chargé de mission du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), dans l’analyse et l’aide au règlement des conflits, considère la situation politique actuelle comme le principal handicap pour la paix et développement économique en Casamance

L’impasse politique, soulignent les jeunes dans une fiche transmise au Journal du Pays, a bloqué les démarches indispensables pour des négociations entre le gouvernement du Sénégal et le MFDC.

« Malgré les promesses répétées par les présidents sénégalais pour une recherche de la paix, tout le processus reste paralysé », relève l’association. Elle estime qu’un « groupe d’ONG dépendant de la commande sénégalaise cherchent à préserver le statu quo et empêche de progresser vers la paix. »

Le groupe cite certains exemples : « Nkrumah Sané ne s’entend plus avec SOS Casamance de Paris, Abdou Elinkine Diatta est en disgrâce avec Espérance Casamance de Yannick Arlabosse Titz, Salif Sadio vient de disqualifier Sant’Edigio et les démarches de Humanitarian Dialogue ne convainquent plus. »

Un constat déjà établi par les observateurs indépendants et les diplomates à Dakar.

L’Association des jeunes de Goudomp relève ainsi l’urgence de faire sortir la Casamance de ce statu quo de ni paix ni guerre et propose:« Pour éviter une nouvelle ère d’instabilité et pour rechercher un consensus politique, le gouvernement sénégalais et le MFDC doivent accroître la transparence et la responsabilisation pour arriver sans conditions préalables vers une table de négociations où toutes les questions seront posées sans exception comme l’indépendance de la Casamance ».

Samsidine Badji (SAM)