On le sait : une utopie n’est considérée comme telle que par manque des conditions de sa réalisation. Autrement, à quoi bon vivre ?

De 1960 en cette phase actuelle de régression populaire en Casamance et de férocité dominatrice du Sénégal, sous forme de colonisation, l’esprit du 26 décembre 1982 vit encore !

Et voici, trente-six années après ! La détresse a rongé la nature, la population, l’infrastructure et l’économie en Casamance.

La détresse sociale de citoyens et citoyennes écrasé-e-s par l’arrogance des autorités sénégalaises soutenues par des politiciens véreux et intellectuels aliénés et très justement qualifiés de « casamanquais », est perceptible jusque dans les frontières extérieures en Gambie, Mali, Guinée et Guinée Bissau. Les 50.000 réfugiés casamançais en souffrent de plein fouet.

Pour se rendre compte de la nature de l’état du désastre, il suffit de voir les images diffusées par le canal Youtube « Free Casamance Press ». Ces images filmées par des Casamançais victimes des atrocités de l’armée sénégalaise et de sa milice de Diakaye montrent une réalité opposée à celles des médias appartenant et contrôlés par les membres de l’oligarchie maraboutique sénégalaise présentant les Casamançais comme des « indigènes, barbares ou des immatures corvéables à jamais. »

Et, bien entendu, les « journalistes » et « opinionistes » payés par le Sénégal courent au secours de celui-ci. Normal : ses intérêts menacés en Casamance signifient également la menace sur les intérêts de leurs larbins.
Et, heureusement, la Casamance est réveillée et debout en phase avec le Mouvement des Forces Démocratique de la Casamance (MFDC) pour défendre les intérêts de celle-ci.

Rien de surprenant quand on connaît la réalité réelle sur le terrain.
La nouveauté est que les populations, la diaspora casamançaise et le MFDC ont franchi ensemble le cap d’une mutuelle dynamique pour une nouvelle Casamance libre et de paix dans la justice et la vérité.

N’est-ce pas là une significative démystification contre l’idéologie coloniale sénégalaise et anti-casamançaise ?

Emile Tendeng