Gambie / Sénégal / Casamance : Inauguration du pont de Farafeni
Les présidents gambien Adama Barrow et sénégalais Macky Sall ont inauguré hier lundi le pont de Farafeni sur le fleuve Gambie.
Il sera ouvert dès mardi aux véhicules légers (voitures, bus de moins de 35 places…) et à partir de juillet aux véhicules lourds, camions notamment. Dans un premier temps, le tarif pour l’emprunter sera le même que pour le bac, selon les autorités gambiennes.
L’ouverture du pont de Farafeni symbolise par ailleurs l’entente entre les présidents Sall et Barrow. Les relations entre la Gambie et le Sénégal ont longtemps été marquées par des différends. D’ailleurs cette fois-ci, les Gambiens dénoncent la récupération politique de l’inauguration par le candidat Macky Sall aux élections présidentielles du 24 février 2019.
Son achèvement est un « événement historique », car il permettra le « désenclavement » de la Casamance jubilent quelques Sénégalais.
Pour les agriculteurs Casamançais, le transport des produits périssables vers les consommateurs gambiens et sénégalais sera plus facile et plus rapide. L’inquiétude demeure, car beaucoup pensent que le pont accélèrera le pillage sauvage des ressources naturelles de la Casamance.
Du point de vue de Pascal Ehemba, président de la Chambre de commerce de Ziguinchor, cet ouvrage sera un moteur de l’intégration économique africaine :
« Ce pont de Banjul va encore accélérer l’intégration africaine dont nous avons tant besoin. L’intégration africaine, tout le monde le sait, est là pour faciliter le passage des marchandises, le passage des personnes.
Et donc aujourd’hui, on peut partir de Dakar, traverser la Casamance, aller jusqu’en Guinée-Bissau, jusqu’en Guinée-Conakry et rejoindre le reste de l’Afrique. »
Moussa Moïse Djiba (M2D)
Tapha
Aux vraies questions posées, il faut juste de vraies réponses. Et rien d’autre. Tenir compte de la parole du peuple est le propre même de la démocratie mais, dans le cas d’espèce le Sénégal n’écoutera jamais la Casamance parce qu’il ne comprend pas notre histoire de résistance. Le pont de farafegny concerne plus les gambiens que les casamançais. La Casamance a bien existé bien avant le pont.
Korka Diallo
Avec ce pont inauguré, Macky Sall n’aura encore pas les coudées franches pour parvenir à une paix en Casamance. Avec les prisonniers politiques sa popularité a chuté de plusieurs points surtout à Ziguinchor malgré le ralliement d’Abdoulaye Baldé.
Ce «pont» chanté sur tous les tons et à tous les timbres comme la solution miracle susceptible de régler tous les défis en Casamance, en vérité des thérapies collectives qui ne serviront qu’à contrôler l’économie et la politique de la Gambie. C’est le but inavoué du président Macky.
Alors, gageons qu’après le pont, la grande débâcle, car qui vend du vent récolte la tempête.