Les Casamançais se sont retrouvés dépassés par la tournure violente et quasi insurrectionnelle qu’ont pris les événements à moins d’un mois des élections présidentielles au Sénégal.

Avec les assassinats, les affrontements entre la police et les manifestants de l’opposition, les grèves des étudiants, sans compter les dégâts matériels et les actes de destruction, il est à parier que le pire reste à venir.

Face à l’impuissance du gouvernement et de la classe dirigeante sénégalaise en général, et au risque d’effondrement de tout l’establishment politique, un groupe de défenseurs du régime de Macky Sall se sont engagés à défendre le système en place, bec et ongles, en prenant le risque de s’exposer à la vindicte populaire de toute la Casamance naturelle comprenant les régions de Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.

Les cas de Cheikh Yerim Seck et de Moustapha Lô Cissé qui se sont distingués, depuis, par des interventions injurieuses contre tout simplement les Casamançais au passé glorieux ayant résisté à l’esclave, à la colonisation portugaise, anglaise, française et maintenant sénégalaise, sont déjà mentionnés dans les annales.

Porte-bannières patentés de la résistance africaine, les filles et fils de Moussa Molo Baldé, de Fodé Kaba Doumbouya et d’Aline Sitoé Diatta ne cesseront certainement pas à ce jour de répondre aux insultes et aux provocations d’où qu’elles émanent au nom de la liberté, de la démocratie et des droits de l’Homme et des Peuples.

Ce qui se passe aujourd’hui entre le Sénégal n’est rien d’autre qu’une confrontation entre le populisme et la démocratie. Et les « nervis politiques » qui s’attaque aux valeurs des Casamançais ne sont que des « faucons de la guerre » manipulés par des forces occultes à des desseins funestes.

Dans une avalanche de tweets, les «rebelles» #jesuisrebelle# ou #belleetrebellecasamance# et #fierdetrerebelle# se retrouvent tout d’un coup de l’autre côté des tranchées des réseaux sociaux, en train de sermonner les insurgés téléguidés du Sénégal.

Les Casamançais se solidarisent collectivement, massivement, sur le net et dans toutes leurs prises de parole pour sauvegarder leur identité et leurs valeurs.

Et le sociologue d’expliquer sans personne pour le contredire : « C’est l’illustration du conflit permanant, navrant et odieux entre le colon et le colonisé. »

ARDiallo