Casamance: Les souffrances infligées par le Sénégal aux prisonniers politiques casamançais après la victoire aux élections de Macky Sall
Le ministre sénégalais de la justice Ismaïla Madior Fall a imposé de nouvelles mesures punitives contre les détenus politiques casamançais au lendemain de la victoire aux élections présidentielles de Macky Sall.
Parmi ces mesures, figurent en bonne place le maintien de la séparation géographique des prisonniers de leurs familles qui vivent en Casamance à plus de 500 kilomètres de Dakar.
Tout cela, comme prélude à une punition collective du vote contestataire des Casamançais pour l’opposition. S’il s’agissait de la Casamance, Macky Sall serait au second tour rappelle-t-on ici à Ziguinchor.
Au lendemain des résultats favorables au président sortant, Mr Fall a transféré les prisonniers politiques Casamançais dont le célèbre Oumar Ampoï Bodian, chef de mission du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) de la prison pénale de Hann à celle de Reubeuss toujours à Dakar.
Cette prison d’une capacité de 500 places accueille présentement près de 2500 personnes, (cinq fois plus de sa capacité) dans des conditions inhumaines.
Entassés dans de minuscules espaces, parfois plus de 200 personnes dans une cellule comme les chambres 1, 2, 4, 9, 10 et 12. Les pensionnaires casamançais contrairement aux-co-détenus sénégalais, sont privés d’une alimentation convenable et de soins médicaux dignes de ce nom, ils ne peuvent pas avoir accès aux livres et sont contraints de n’écouter que les informations de la radio sénégalaise alors que la télévision leur est interdite.
Les visites familiales sont souvent entravées ou tout simplement annulées au hasard et sans préavis. Quand elles sont permises, elles ne durent que 5 minutes après un voyage de 8 heures depuis la Casamance.
Les souffrances infligées par le Sénégal aux prisonniers politiques casamançais doivent soulever une indignation internationale soulignent les défenseurs des droits des prisonniers.
C’est pour cette raison que le combat initié dans les villages en Casamance par les jeunes pour les prisonniers vise essentiellement à les faire libérer le plus rapidement possible ou au moins améliorer leurs conditions de détention très dures, conditions qui ne sont que moyens de leur infliger la mort lente, mort physique ou psychologique.
Cependant, en dépit de l’oppression et des politiques néo-fascistes, les prisonniers politiques casamançais ont réussi à élever leur conscience politique et à affermir leur loyauté envers leur peuple et leur cause nationale. Leur foi en la justesse de leur cause en est grandie, de même que leur détermination à gagner leur liberté, leur dignité, le droit au retour et l’établissement de la paix et de l’État souverain de la Casamance.
Pierre Coly
Zeus
libérez les prisonniers politiques
vive la Casamance libre et prospère