Vous êtes ici: Accueil » Actualité » Cameroun / Ambazonie: Comment Paul Biya a trahi les Anglophones

Cameroun / Ambazonie: Comment Paul Biya a trahi les Anglophones

Cameroun / Ambazonie: Comment Paul Biya a trahi les Anglophones

Le British Southern Cameroons était déjà un Etat qui, malgré la tutelle de l’ONU, a existé comme tel entre octobre 1953 et le 1er octobre 1961, date de son l’indépendance. Croyant au fédéralisme et à l’unité africaine, le nouveau Etat aspirait pour un rattachement à la République du Cameroun (ex-Cameroun oriental français).

En effet, en janvier 1983, sans consulter le parlement ni les leaders politiques anglophones de l’époque, Paul Biya a changé l’appellation de République Unie du Cameroun en République du Cameroun, par décret. Un retour à l’appellation de l’ex-Cameroun oriental français au moment
de son accession à l’indépendance le 1er janvier 1960.

Une forme de « sécession » de fait. De quoi donner de bonnes raisons aux Anglophones de revendiquer eux aussi le retour au British Southern Cameroons surtout que suivant un principe de droit international sur la création et l’extinction d’un Etat, lorsque deux Etats se mettent ensemble pour créer un Etat et que cette union est dissoute, les deux Etats retournent chacun à la case départ (ex-URSS, Sénégambie, etc.).

Le 1er janvier 2010, Paul Biya fait organiser par son fidèle des fidèles, Martin Belinga Eboutou (décédé récemment), le cinquantenaire de l’indépendance du Cameroun. Or seul l’ex-Cameroun oriental sous mandat de l’ONU administré par la France a obtenu son indépendance le 1er janvier 1960.

En organisant le cinquantenaire à cette date, le pouvoir de Yaoundé a lui-même reconnu qu’il existe 2 Camerouns. Il a consacré la « partition du pays », reconnu qu’il existe une frontière internationale entre les deux Camerouns depuis 1931 et entériné le droit à l’autre Cameroun de célébrer aussi le cinquantenaire de son indépendance.

Le 20 mai 2010, après avoir présidé le défilé de la fête nationale au boulevard du 20 mai à Yaoundé, Paul Biya reçoit au palais de l’Unité une délégation de fonctionnaires de l’ONU conduite par le président de l’Assemblée Générale de l’ONU de l’époque, Ali Triki. Un Camerounais au nom de Jean Victor Nkolo en fait partie. Les fonctionnaires onusiens sont munis, devinez quoi, de deux cartes du Cameroun : celle de la République du Cameroun et celle du Southerns Cameroons aka « Ambazonie ».

En plein palais de l’Unité un jour de fête de l’unité nationale ! Paul Biya n’a pas crié au scandale ni protesté ! Il a pris les armes contre les Anglophones pour faire triompher sa trahison.

ARDiallo

Propager la liberté et l'indépendance de s'informer

Copyright © 2013 Tamba Networks Inc. All rights reserved.

Retour en haut de la page