Il est aujourd’hui certain que le dernier mot reviendra à tous ces jeunes et à tous ces citoyens casamançais. Ni les vaines intimidations ni les infâmes manipulations n’arrêteront dans leur avancée héroïque pour le recouvrement de l’indépendance de la Casamance comme le crient les milliers de combattants qui ont rejoint le maquis depuis plus de trente-cinq ans et qui ne comptent pas baisser les bras.

Faut-il être surpris par l’engagement de cette jeunesse qui est à l’avant-garde du Mouvement populaire indépendantiste qui réclame par différentes manifestations le départ immédiat et inconditionnel du régime sénégalais qui veut lui imposer un colonialisme plus que française et portugaise quitte à mettre la Casamance à feu et à sang ?

La détermination des artistes, des équipes villageoises de football, des associations de jeunes cultivateurs et pêcheurs, des étudiants à aller jusqu’au bout de leur action pour éradiquer le système mafieux sénégalais qui a sévi depuis 1982 est reconnaissable partout par l’unification dans ses rangs et l’objectif commun de défendre les intérêts de la Casamance.

La jeunesse casamançaise que le régime sénégalais a tout fait pour l’empêcher d’accéder au savoir, en la noyant dans des problèmes inextricables d’exode rurale en l’empêtrant dans la servitude et le chômage, s’est régénérée d’elle-même de sa longue et douloureuse gestation.

La jeunesse de Casamance qui a voté Ousmane Sonko lors des élections présidentielles, celle-là même qui résiste contre l’exploitation du zircon et la déforestation, celle qui répand la vraie histoire de la Casamance dans les endroits les plus reculés, a rejoint la majorité des populations avec laquelle elles forment un ensemble, une force qui balaiera enfin le Sénégal rétrograde et ouvrira une nouvelle page dans l’histoire de la Casamance qui sera résolument tournée vers la modernité, la liberté et la démocratie.

Emile Tendeng