Casamance: Du Peuple, de la Nation et de l’Etat
Du Peuple
Tout est avant tout basé sur l’Homme, une femme et un homme qui composent un couple puis une famille puis une société donnant une communauté qui vit dans un territoire défini et qui a un ensemble de traditions et de coutumes ainsi qu’une langue commune, ce qu’on pourrait définir par « cohérence de civilisation ».
Par ailleurs, les instances internationales de défense des droits des peuples, assurent inconditionnellement la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes, comme nous le voyons bien dans le pacte des droits civils et politiques de 1966 « tous les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes, en vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel »
Cela n’empêche pas l’apparition de pratiques colonialistes comme c’est le cas de la Casamance mais aussi en Europe, notamment en France, le pays le plus jacobin au monde, ce mode de gouvernance hyper centralisé dont le Sénégal a hérité depuis un centenaire.
De la Nation
Il est important de souligner que le concept de Nation n’a pas une définition constante dans les sciences sociales, politiques ou juridiques, celle-ci est définie selon les critères socioculturels de chaque peuple, mais on peut tout de même retenir la définition suivante : la Nation, c’est avant tout une population qui vit dans un territoire géographique bien précis et unie par la même Histoire, culture, langue et parfois par la même origine ethnique. Une nation peut disposer d’un corps politique composé d’un gouvernement, parlement voire un État reconnu ou pas d’ailleurs, mais elle peut également ne pas avoir et se contente dans ces cas d’une existence au sein d’une entité politique qui la reconnaît ou pas.
Dans son célèbre discours à la Sorbonne, Ernest Renan évoqua la nation dans ces termes : « Une nation est donc une grande solidarité, constituée par le sentiment des sacrifices qu’on a faits et de ceux qu’on est disposé à faire encore. Elle suppose un passé ; elle se résume pourtant dans le présent par un fait tangible : le consentement, le désir clairement exprimé de continuer la vie commune. L’existence d’une nation est (pardonnez-moi cette métaphore) un plébiscite de tous les jours, comme l’existence de l’individu est une affirmation perpétuelle de vie ».
De l’État
C’est la rencontre des hommes avec les institutions, ces dernières assurent l’organisation et la gestion de la communauté nationale et veillent à la sauvegarde de la Nation. L’État peut être construit sous plusieurs formes de gouvernance, à l’exemple d’une République unitaire, République fédérale, Royaume ou Empire.
À travers l’Histoire, progressivement, l’Homme s’intéressa de plus en plus à la gestion des affaires de la CITÉ, dont la forme la plus récente et qui fait office de référence dans le monde moderne : l’ÉTAT-NATION ! C’est-à-dire, le territoire géographique d’un État correspond exactement au territoire géographique d’une Nation, ce qui est loin d’être toujours vérifiable, mais c’est à travers ce concept que l’impérialisme et le jacobinisme s’est propagé dans le monde avec notamment la constitution de fausses Nations comme les États postcoloniaux tel que le Sénégal.
Emile Tendeng
Carlos
Ernest Renan évoqua la nation dans ces termes : « Une nation est donc une grande solidarité, constituée par le sentiment des sacrifices qu’on a faits et de ceux qu’on est disposé à faire encore. Elle suppose un passé ; elle se résume pourtant dans le présent par un fait tangible : le consentement, le désir clairement exprimé de continuer la vie commune. L’existence d’une nation est (pardonnez-moi cette métaphore) un plébiscite de tous les jours, comme l’existence de l’individu est une affirmation perpétuelle de vie ». Je retiens que le passé avec le Sénégal est tellement douloureux que continuer une vie commune est impossible.
Korka Diallo
Le premier devoir des citoyens du peuple d’une nation c’est de savoir ce qu’il en est de l’intégrité éthique de leurs dirigeants, d’abord politiques, ensuite économiques.
Les citoyens doivent exiger des politiques et des leaders – je dis bien exiger ! car c’est un droit citoyen fondamental, celui de savoir qui sont leurs dirigeants – que ces derniers donc déclarent tous les biens qu’ils possèdent, et comment ils en sont devenus propriétaires. Ensuite, en faire de même avec les membres de la soi-disant «élite» administrative, intellectuelle ; bref, partout où des «chefs» – grands d’abord, intermédiaires ensuite, petits enfin –, opèrent dans tous les domaines sociaux. J’ai l’impression qu’en Casamance on crie Ô les voleurs mais on ne fait rien pour les empêcher de voler. Pour qu’un Etat se respecte et fait respecter ses lois, tous les membres de tous les «clans» qui s’enrichissent sans vergogne au détriment du peuple devrons rendre compte à la justice du peuple. Vive la Casamance INDEPENDANTE.
Uliwo
De nos temps on a souvent parlé de notoriété d’une nation, ou d’un peuple, d’un village, d’une famille, ou alors de dignité d’une el ou de famille X.
Aujourd’hui tout un chacun réfléchit quant à la voie à suivre pour la lutte d’indépendance : le confort, l’opulence ou alors la dignité, la probité et l’honneur personnel.
On voit à la lumière du jour, comment fonctionne le peuple casamançais.
Certains pensent, à raison, que la dignité ne s’achète ni ne se vend alors que d’autres, les opportunistes à l’esprit mercantiliste, eux, perdus dans le luxe, la corruption et le stupre s’imaginent se refaire une virginité avec cet argent sale indûment gagné pendant des moments de guerre. Des milliers de morts…..
Chacun sera maître de sa conscience comme dirait KANT.
CasaDiMansa
Je dirai : du peuple, de la nation, de l’Etat et de la Culture
Fouladou2
Excellente contribution !!!
Je me posais les mêmes questions, comment peut-on suivre aveuglément les ordres du colon qui avec orgueil et méchanceté a pris en otage tout un pays et tout un peuple?
Où sont les vrais hommes, les vraies femmes, les vrais Casamançais? Sont-ils tous compromis à ce point?
Je remarque également que d’une manière insidieuse, pour faire peur la justice et l’armée sénégalaises punissent ou simplement tuent les vrais Casamançais. Un jour viendra, le Sénégal payera lourdement son intervention en Casamance, en Gambie et en Guinée Bissau.
Balla Moussa
Le peuple, la nation et l’état est bien réalité malgré tout.
L’article est libérateur … Merci E.T