Casamance: Contribution de Nna Maïmouna Djité: « Ma culture, mon identité »
Comment vouloir interdire le JAMBADONG (la danse des feuilles) dans ma région qui est SÉDHIOU ?? Comment vouloir interdire le KANKOURANG qui est Patrimoine culturel ??
Comment vouloir organiser des journées culturelles dans ma région sans le JAMBADONG et le KANKOURANG ???
Quelle est la Solution face à ce problème complexe ???
C’est des séries de questions que j’arrête pas de me poser dernièrement, car étant jeune et protectrice de ma culture qui est également mon identité et ma source.
Je partage pas l’avis sur l’interdiction du JAMBADONG ou du KANKOURANG.
Pour moi interdire le JAMBADONG dans le milieu Mandingue, c’est comme interdire le Ngoyaane chez les séréres.
Interdire le JAMBADONG chez les Mandingues, c’est comme interdire la danse du « Bougeureubou » et du « Koumpo » chez les Diolas.
Interdire le JAMBADONG dans le milieu Mandingue, c’est comme interdire le « Kassak » ou le « Sabar » chez les Wolofs.
Interdire le JAMBADONG dans le milieu Mandingue c’est comme interdire la danse du « Ndaw rabine » chez les Lébous.
Interdire le JAMBADONG dans le milieu Mandingue c’est comme interdire le « Riitii » chez les Al Pulars.
Alors tous ces exemples détaillés précédemment c’est juste pour faire comprendre aux unes et aux autres l’importance du JAMBADONG dans notre milieu.
Je m’exprime sur cette situation car étant fille de Sédhiou et du PAKAO, mais également jeune leader consciente de l’importance de la culture dans une nation.
La situation actuelle étant trop complexe, je ne peux qu’appeler à la Stabilité, à la Paix et à la Sécurité sociale dans ma région.
Cela n’est possible que quand tous les acteurs acceptent de se mettre autour d’une table pour échanger sur la situation et trouver une solution définitive à ce problème.
Je lance un appel au Professeur Balla Moussa Daffé 1er initiateur des journées culturelles de Sédhiou, au Maire et actuel Ministre de la culture Abdoulaye Diop, aux autorités administratives (Gouverneur, préfet…) et religieuses (Imams, Abbé…), à l’association des personnes du 3ème Âge dont le président est M. Bouly Tamba ancien maire de la commune, aux acteurs culturels au niveau local dont l’inspecteur Badiane à la tête, aux responsables Politiques ( Pouvoir et Opposition), à la Presse, à la population de manière générale et en particulier la jeunesse de toute la région.
Mon opinion personnelle est qu’au cours de ces journées de réflexion, qu’on arrive à s’organiser autour d’un seul Festival de JAMBADONG dans toute la commune de SEDHIOU qui s’organisera chaque année et qui permettra de faire une grande sortie de tous les circoncis chaque année comme à l’image de la communauté Mandingue de Mbour.
Ce Festival sera encadré par tous les acteurs cités précédemment.
Je lance également un appel fort à toute jeunesse qu’elle qu’en soit son appartenance politique, religieuse, ethnique ou culturelle autour d’une stabilité mais également qu’elle soit le moteur protecteur de l’héritage culturelle. Cela ne peut se faire qu’autour d’une bonne Organisation.
Bonne lecture à toutes et à tous
Nna Maïmouna Djité