Encore une fois de plus, un scandale de trafic de passeports diplomatiques impliquant plusieurs fonctionnaires de la haute hiérarchie de l’Etat, qui imitaient la signature du Premier ministre Abdoul Mbaye. Les gouvernements de Senghor, Diouf et de Wade ont tous été épinglés par ce genre de trafic juteux.

Depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, le faux document est passé de 4 à 4,5 millions de CFA l’unité soit une augmentation de 22%. Ainsi des centaines de vrais-faux passeports ont été émis à travers le monde et ont servi selon plusieurs sources proches de l’enquête à des opposants de régimes ou peut-être même de terroristes.

L’interpellation la semaine dernière du directeur des ressources humaine, Ibrahima Kane, un personnage très influent à la primature, un confident du Premier ministre semble attester l’ampleur du problème. Et le fait même que c’est le Premier ministre lui-même qui porte plainte, note un certain malaise à l’étage supérieure de l’Etat.

Ce n’est pas seulement la Primature qui est éclaboussée, aussi le ministère des Affaires étrangères. Ce ministère validait les faux documents et les transmettaient aux intéressés dans parfois des pays étrangers en toute connaissance de cause.

Après l’affaire des enrichissements illicites, le détournement des 400 millions de CFA de la caisse des pensions des retraités, cette nouvelle affaire de trafic de faux passeports vient étayer l’errance de gouvernance au Sénégal.

Emile Tendeng