Mali: 24 soldats tués lors d’une attaque armée au même moment d’un forum international pour la sécurité à Dakar
24 soldats maliens ont été tués lundi dans l’est du Mali, au sud de la ville de Ménaka, a indiqué l’armée malienne alors même que la France annonçait de lourdes pertes infligées à ces jihadistes le weekend dernier.
L’attaque de lundi constitue un coup dur de plus pour l’armée malienne après la mort d’une centaine de soldats dans deux attaques jihadistes entre octobre et novembre dans les différents pays que sont le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
C’est l’illustration supplémentaire de la dégradation continue de la sécurité qui alarme la communauté internationale dans cette région plus grande que l’Europe.
Depuis leur apparition dans le nord du Mali en 2012, les violences jihadistes se sont propagées vers le centre du pays et au Burkina et au Niger voisins, malgré la présence des forces françaises (Barkhane), régionales (force conjointe du G5 Sahel comprenant le Mali, le Burkina, le Niger, la Mauritanie et le Tchad) ou de l’ONU (Minusma).
D’aucuns doutent de l’efficacité des armées nationales et de ces forces étrangères face à cette propagation.
Depuis Dakar la capitale du Sénégal, le Premier ministre français Edouard Philippe a appelé à ne laisser “aucune chance, aucune prise” aux jihadistes du Sahel.
Les présidents mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et sénégalais Macky Sall ont réclamé de concert, lors du même forum international consacré à la sécurité, un mandat renforcé pour les forces qui sont impliquées au Sahel.
Saliou Cissé