Casamance : De l’imposture à la vérité historique
L’histoire est ainsi truffée de ces impostures érigées en vérité. Et de vérités longtemps réduites à des impostures, avant de triompher historiquement.
Galilée était fausseté aux yeux des pouvoirs absolutistes royal et ecclésiastique, avant de devenir certitude scientifique aux yeux du savoir universel. « Et pourtant, elle tourne », avait-il lancé à ses détracteurs du tribunal de l’inquisition, adepte fanatique de la théorie géocentrique. En effet, la Terre tourne.
Tout comme la roue de l’histoire tourne, poursuit son ascension, en dépit des forces rétrogrades qui tentent de freiner sa progression.
Il est vrai que, comme le disait le ministre de la propagande du régime nazi, Goebbels, « un mensonge, à force d’être répété, finit par devenir vérité ». Et le mensonge, une fois logé dans la mémoire collective, acquiert force de loi. Et il n’hésite pas à recourir à la loi de la force pour se perpétuer.
Ces forces obscures qui veulent nous persuader que leurs ténébreuses idées archaïques et colonialiste s’acharnent de gouverner éternellement la Casamance contre la volonté de ses peuples qui ensoleillent la vie multiculturelle. La falsification de l’histoire est vieille comme le monde. De nos jours, beaucoup de pays se drapent dans le manteau de l’imposture. De la posture historique frauduleuse.
La fraude historique est l’œuvre de pays aux mœurs de voyous. Ils refusent de s’acquitter honnêtement de leurs devoirs de vérité au trésor public de l’Histoire. Ils préfèrent user de l’escroquerie historique pour détrousser le passé et tresser des couronnes à leur gloire usurpée présente.
Les faussaires de l’histoire agissent en toute impunité pour usurper la mémoire collective, annexer un pays au nom d’une histoire frauduleusement fabriquée dans les ateliers mafieux de la mythologie. Pour légitimer leur colonie. Pour justifier leur projet de création d’un Etat.
Il en est ainsi du Sénégal, ce pays voyou qui a commis le pire hold-up de l’Histoire en s’accaparant la terre de Casamance avec la grande complicité de la France sans en consulter ses populations. Vol (viol) perpétré au nom d’une mythologie wolof érigée en vérité historique.
En effet, cet Etat artificiel (sacrificiel du peuple casamançais), construit de toutes pièces à l’aide et l’argent de la France.
Aujourd’hui, tous les historiens honnêtes et consciencieux s’accordent sur cette vérité historique : comme l’a démontré l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor, « Comme son palmier, la Casamance fleurira ».
Antoine Bampoky