Cinquante-deux députés, majorité de l’Assemblée nationale, membres du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) et de formations alliées, ont tenu une session spéciale pour constater « la vacance du pouvoir ». Ils ont nommée président par intérim le président de l’Assemblée nationale, Cipriano Cassama, membre du PAIGC.

Ce processus de nomination est constitutionnel et légal selon la Cour Suprême du pays.

Cipriano Cassama, le président du parlement dans le cas de vacation du pouvoir est proclamé donc président par intérim par la majorité absolu des députés et est sous escorte de l’ONU à travers l’ECOMIG de la CEDEAO.

La cérémonie de prise de fonction du président par intérim s’est déroulée en présence de tous les ambassadeurs en Guinée-Bissau sauf ceux du Sénégal et de la Gambie

Jeudi, le candidat Umaro Sissoco Embalo sans l’avis de la Cour Suprême, s’est fait investir président,  avec l’aval du président sortant, José Mario Vaz. Ce passage en force est qualifié de « farce » par les bissau-guinéens.

Aristides Gomes, reconnu par la communauté internationale, a dénoncé l’investiture d’Umaro Sissoco Embalo comme une tentative de « coup d’Etat « .

La situation « risque d’aggraver la crise que connaît de longue date la population« , s’est inquiété la Commission européenne. Pour l’organisation européenne, l’investiture d’un président devrait intervenir « au terme des procédures légales » en référence à la décision en suspens de la Cour suprême.

Balanta Mané