Monde / Casamance: L’ONU demande la libération des prisonniers pour arrêter la propagation du CONVID-19
Les pays doivent protéger les personnes en détention contre la pandémie de COVID-19 en libérant des prisonniers, a déclaré mercredi le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet.
« Covid-19 a commencé à faire grève dans les prisons, les prisons et les centres de détention pour immigrés, ainsi que dans les maisons de soins et les hôpitaux psychiatriques, et menace de faire rage à travers les populations extrêmement vulnérables de ces institutions. » Bachelet dit dans un communiqué.
Un certain nombre de pays et d’autorités locales ont déjà commencé à libérer des prisonniers afin de stopper la propagation du coronavirus mortel, qui a tué plus de 19 000 personnes dans le monde.
En Allemagne l’État le plus peuplé de la Rhénanie du Nord-Westphalie, a annoncé ce mercredi son intention de libérer jusqu’à 1 000 prisonniers pour libérer les cellules des salles de quarantaine, craignant que le virus corona ne se propage de manière incontrôlable dans les prisons.
En Ethiopie, le procureur général Adanech Abebe a déclaré aux médias officiels que la mesure s’appliquerait à plus de 4 000 prisonniers, dont beaucoup sont incarcérés.
En Casamance, les familles de détenus rapportent que depuis la semaine dernière les prisonniers ne reçoivent plus de leur repas. Les conditions dans la prison de Ziguinchor sont dures et, dans certains cas, mettent la vie en danger, entachées de surpeuplement brutal et de nourriture, d’eau, d’assainissement et de soins médicaux inadéquats. La justice sénégalaise traîne le pas car une trentaine de prisonniers n’ont pas été entendus ou jugés depuis plus de deux ans.
Pierre Coly
Balla Moussa
Au fur et à mesure que l’épidémie de Corona se propage, les maintenir dans ces conditions est carrément du terrorisme et une action irresponsable, qui peut à tout moment entraîner des conséquences imprévisibles. Je souscris à les libérer immédiatement.
Awagna2000
La propagation de l’épidémie de ce virus dangereux et les mesures urgentes nécessaires, notamment pour éviter les grands rassemblements et la surpopulation, sont en totale contradiction avec la situation dans laquelle les prisonniers civils casamançais se trouvent dans des prisons sénégalaises réputées pour leur surpopulation, les failles dans le système pénitencier et surtout la corruption de la justice.
Anonyme
Le Casamance est actuellement le théâtre de crises multiformes dont la plus meurtrière est la guerre qui oppose l’armée aux séparatistes du Mfdc. Alors que toutes les solutions explorées jusqu’ici pour un retour à la paix se sont avérées inefficaces, il me semble judicieux de libérer les détenus qui n’ont pas eu de procès depuis plusieurs années et ouvrir de vraies négociations.
Fouladou2
L’Etat d’occupation sénégalais a arrêté ces prisonniers civils casamançais parce qu’ils défendaient le droit du peuple casamançais à l’autodétermination et à l’indépendance, qui est garanti par la Charte et les résolutions des Nations Unies ou qu’ils protégeaient la destruction de la forêt. Les autorités sénégalaises ont non seulement procédé à la détention injuste de ces personnes, mais les ont exposées à des pratiques illégales et immorales, notamment, des tortures et des expulsions loin de leurs familles, ce qui a conduit à leur détention aujourd’hui dans des cellules qui ne remplissent pas les conditions sanitaires minimales.