Le procureur général de Guinée-Bissau, Fernando Gomes, a confirmé aujourd’hui que l’ancien Premier ministre guinéen, Aristides Gomes, est accusé de plusieurs crimes.

« Oui, je confirme. Il est accusé de plusieurs crimes et nous en parlerons à la presse en temps voulu », a déclaré Fernando Gomes, après que la presse lui ait demandé s’il avait appelé Aristides Gomes pour être entendu.

Aristides Gomes s’est réfugié dans les locaux des Nations unies à Bissau depuis plusieurs mois. Le PAIGC a demandé à l’ONU, ainsi qu’au reste de la communauté internationale, de « veiller à ce qu’Aristides Gomes reste dans les locaux des Nations unies, dans des conditions de sécurité et de dignité garantissant son intégrité physique et morale ».

Après que la Commission électorale nationale ait déclaré frauduleusement qu’Umaro Sissoco Embaló est vainqueur du second tour des élections présidentielles, Domingos Simões Pereira, chef du PAIGC, n’a pas reconnu les résultats des élections, affirmant qu’il y avait eu fraude et a déposé un recours contentieux électoral devant la Cour suprême de justice, qui n’a pas encore pris de décision.

Umaro Sissoco Embaló a assumé unilatéralement le poste de président de la Guinée-Bissau en février et a finalement été reconnu comme le vainqueur des élections par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui a servi de médiateur dans la crise politique du pays, et par d’autres partenaires internationaux.

Après avoir pris ses fonctions, le chef de l’Etat a limogé le gouvernement dirigé par Aristides Gomes, issu des élections législatives de 2019 remportées par le PAIGC, et en a nommé un autre dirigé par Nuno Nabian, leader de l’Assemblée du Parti démocratique populaire uni de Guinée-Bissau (APU-PDGB), qui a pris le pouvoir avec le soutien des forces armées du pays, qui ont occupé les institutions de l’Etat.

Nuno Nabian a fini par approuver son programme de gouvernement au parlement guinéen, avec le soutien de cinq membres du PAIGC.

Balanta Mané